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Les enseignements bibliques et le nom du Pasteur Russell à l'honneur


Article paru le 1er septembre 1922,
à la suite de la scission qui s'est produite
parmi les étudiants de la Bible après la mort du Pasteur Russell

(et qui a abouti à la formation graduelle de 60 groupes distincts)

« Ainsi dit l’Éternel : RECARDEZ et ENQUÉREZ‑VOUS ;
quels sont les sentiers anciens, quelle est la bonne voie, et MARCHEZ-Y ! »
(Jérémie 6 : 16).

REDRESSEMENT NÉCESSAIRE

À tous ceux qui étudient les Écritures dans tous les pays de langue française,
et qui sont unis par la foi en la « rançon pour tous »

(1 Timothée 2 : 6).


Avant-propos

                   Chers frères dans le Seigneur,

                  C'est bien à contre‑cœur, croyez‑le, que nous avons envisagé, de prime abord, l'idée de ce redressement ! Jamais entreprise n'a été abordée avec plus d'hésitation, de crainte et de tremblement ! Et ce n'est qu'après avoir examiné tous les éléments de la situation, après avoir invoqué sérieusement les lumières de Celui qui dit : « CHERCHEZ‑MOI, et vous vivrez ; et NE CHERCHEZ PAS BÉTHEL » (Amos 5 : 4) — après nous être convaincus que le silence devenait de la complicité — que nous nous sommes enfin décidés à vous lancer cet Appel. 

                  Notre tâche est relativement facile ! 

                 Nous nous présentons à la barre avec l'expérience des frères qui nous ont précédés dans le monde entier. Nous avons suivi, dans les récits qu'ils nous en ont fait, les combats qu'ils ont eu à livrer avec eux‑mêmes et avec les frères moins avertis, et nous vous en communiquons les traductions. 

                  Ce sont toutes des lettres écrites par des frères consacrés au Seigneur dans toute l'acception du mot, et qui avaient reçu leur mandat de Fr. Russell lui‑même. Ils étaient haut placés pour voir loin, et ils étaient nourris dans les « saintes lettres » au service de leurs frères. Il n'y a aucune raison pour ne pas examiner les circonstances dans lesquelles ils se sont débattus, les remarques qu’ils ont faites, les textes qui ont déterminé leur attitude. Ils ont le droit d’être entendus de leurs frères, au même titre que des témoins sérieux et impartiaux, venus de toutes les parties du monde, et qui ne se sont décidés à élever la voix que lorsque se sont trouvées en jeu les questions de principe

                  Est‑ce à dire que nous nous faisons simplement les porte-parole de ces protestataires ? Certainement non. Nous avons directement ­accès au Trône de la Grâce, et « Celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 Pierre 2 : 9) nous a délivrés de notre angoisse, et nous a donné une claire perception de la Vérité. Notre introduction, que vous lirez ci‑après, contient l’exposé de nos griefs : c'est notre acte d'accusation. Les entorses à la vérité, les emprises successives sur la liberté des enfants de Dieu, y sont flagrantes. Ce sont tous des faits que la barrière du langage a empêchés de parvenir à notre connaissance en même temps qu’à celles de nos frères de par le monde. Notre retard à percevoir ces choses est en raison directe de la confiance coupable — confessons-le — avec laquelle nous avons accepté, les yeux fermés, tout ce qui provenait de « Béthel », sans nous assurer et « éprouver » si cela venait du Seigneur. 

                  Fr. Russell a écrit quantité de pages, dont les frères de langue française n'ont jamais eu connaissance. Il suffit, pour s’en rendre compte, de calculer que son journal a paru deux fois par mois, à raison de 16 pages par numéro, et que la traduction qui nous est servie une fois par mois ne contient que 12 pages. Ce déficit de plus de 240 pages par an n’a jamais été traduit et est resté inconnu des frères de langue française. 

                  Il est vrai que ceux‑ci n'ont pas été mieux servis en ce qui concerne les Volumes d' « ÉTUDES dans les ÉCRITURES » du même auteur. Sauf pour le premier volume, nous n'en possédons que des traductions faites par un frère dont la langue n'était pas la nôtre et qui, pour employer — avec les réserves qui s'imposent — l'expression que nous avons entendue à une Conférence générale le 18 juin dernier, « a pris un chemin de traverse ». Elles nous ont été vendues telles quelles, sans être revues, et notre Introduction vous dira quelle justification a été donnée de cette attitude... par les « serviteurs » (c'est du moins sous ce titre qu'ils se présentent) « responsables de l'œuvre française » — « responsabilité » qu'ils précisent dans l'arrangement déclaré par eux « divin », dont vous avez lu les dispositions dans l'article paru dans le numéro français de Janvier 1922. 

                  Et que dire de l'habileté vraiment satanique avec laquelle cet article présente « le principe de l'autorité » — the principle of headship — titre que des protestations ont fini par rectifier (six mois après) en celui de « principe de direction » — et qui n'est, d'un bout à l'autre, qu'un artifice de rhétorique pour bien ancrer dans l'esprit des lecteurs qu'il existe, au‑dessus de l'Église, un groupe d'hommes ayant autorité et responsabilité. N'est‑ce pas là la tactique séculaire de l'Adversaire qui, durant tout l'âge de l'Évangile, a cherché à interposer, entre Dieu et l'homme — individuellement responsable — des intermédiaires réclamant pour eux-mêmes une autorité  sur l' « héritage de Dieu ! » Or, non seulement nous sommes mis en garde par les Écritures contre ce « culte des anges » (c'est-à-dire des messagers) — Colossiens 2 : 18 — mais en Apocalypse 2 : 15, le Seigneur condamne expressément cette tendance. 

                  Dans l'Église d'Éphèse déjà — la première des sept Églises — il y avait des frères qui se faisaient passer pour Apôtres et qui ne l'étaient pas, et l'assemblée reçut un témoignage de satisfaction parce qu'elle les avait « éprouvés… et les avait trouvés menteurs ». « Tu hais les œuvres des Nicolaïtes, que je hais moi aussi » (Apocalypse 2 : 2, 6). L'Église de Pergame, par contre, reçut des reproches, parce qu'il y avait dans son sein « des gens qui tiennent la doctrine de Balaam... et la doctrine des Nicolaïtes (Apocalypse 2 : 14, 15). Les Nicolaïtes étaient ceux qui voulaient exercer autorité sur l'Assemblée ; les Balaamites, ceux qui vendaient la vérité pour de l'argent ou des honneurs, sorte de clergé payé qui allait se formant. La troisième Épître de Jean fait mention d’un de ces derniers, « Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi les frères ». L'Apôtre a « écrit quelque chose à l'Assemblée, mais celui‑ci ne le reçoit pas et débite de méchantes paroles contre lui ; et non content de cela, il ne reçoit pas les frères et il empêche ceux qui veulent les recevoir, et les chasse de l'assemblée. » 

                  C’est bien là l'état d'esprit qui a permis le développement de l'oligarchie papale. Pour arriver au pouvoir et s'y maintenir, les ambitieux utilisent la Vérité comme un tremplin ; par des concessions subtiles aux dépens de cette dernière, ils augmentent le nombre de leurs partisans ; en se faisant passer pour le seul Canal par lequel on puisse s’approcher de Dieu, ils se font respecter en même temps qu'ils se font craindre. Et quand les réformateurs, Wycleffe, Huss, Zwingle, Luther et d’autres, ont voulu réagir et ramener le peuple à Dieu et à l'Écriture, le grand Adversaire, toujours vigilant, a saisi la première occasion venue pour prendre les disciples de ces hommes au piège de leurs proclamations de foi, qui deviennent ainsi des barrières et des pierres d'achoppement entre Dieu et ses enfants, entre la Parole et ceux qui la lisent ! Pour se distinguer de ceux du dehors, ils adoptent une dénomination qui, à son tour, est considérée par ses partisans comme la seule véritable Église, l'unique Maison de Dieu, c'est‑à‑dire Béthel. Comme si la véritable Église était une organisation d'hommes sur terre, contenant tous les membres vivant en Christ, sans brebis galeuse, alors que le Seigneur lui-même nous a avertis : « ... Il se lèvera d'ENTRE VOUS‑MÊMES des hommes qui annonceront des choses perverses pour attirer des disciples après eux » (Actes 20 : 30). 

                  À notre tour, nous nous trouvons devant des gens qui ont rempli la terre de leur littérature, qui se présentent au monde comme le seul Canal de la miséricorde divine, les seuls dépositaires de sa Vérité, et qui se sont prévalu de ces qualifications pour implanter leur autorité sur le peuple du Seigneur. Nous les mettons au défi de prouver ce qu'ils avancent, et de justifier leurs prétentions à la possession exclusive de la Vérité — par un texte quelconque ! Qu'ils produisent leurs titres de propriété ! Ils n’auront garde de le faire, car ils n'en ont pas ; leur seule caractéristique est leur présomption, et sûrement Dieu jugera celui qui a voulu s’interposer entre le Saint et son Dieu. 

                  Tenons ferme et haut LE PRIVILÈGE que nous possédons de venir directement à la source de toute bénédiction, notre Chef Jésus-Christ, qui est en même temps notre grand Avocat et Sacrificateur. Comme Luther, qui brûlait publiquement les bulles du Pape, nous pouvons traiter avec indifférence leurs menaces. « CHERCHONS LE SEIGNEUR ! » 

                  « Le Seigneur », écrivait Fr. Russell en 1916 — numéro du 1er Juin, page 175 (anglais) — « m'a enseigné quelle grande responsabilité on assume en enseignant les autres, ne fût-ce que par une simple brochure ou par un journal ». Croyez, chers frères, que nous avons pleine conscience de cette responsabilité ; nous répudions d'avance toutes les accusations qui pourront être faites pour ternir le sens de notre appel. « Il y a toujours », disait encore Fr. Russell — Z' 1916-173 — « des gens pour lesquels tout se résout en rivalités personnelles et en esprit de parti ; ces gens‑là ne peuvent pas comprendre que d'autres aient un point de vue plus noble et plus élevé, et n'aient d'autre mobile que la Vérité sans considération de personne ».

J. CHEVALIER, H. ROUSSEL, J. LEFÈVRE, E. RIEGLER.

Ce qui précède est l'avant-propos seulement de l'article
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