Examen de l'Humanisme
(N° 187 - 190)

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—    Introduction. — Définition de l'Humanisme.
—    Les origines de l'Humanisme "chrétien".
—    L'Humanisme de la Renaissance.
—    Les influences Humanistes au cours de la période de la Réforme.
—    L'Humanisme déiste. — L'Humanisme athée. — Darwin et l'Humanisme.
—    L'Humanisme au 20ème siècle. — L'Humanisme religieux moderne.
—    L'Humanisme séculier moderne. — Les buts de l'Humanisme.
—    L'existence d'un monde spirituel.
—    Témoignages des penseurs les plus importants.
—    Les présentations erronées de la part des Humanistes.
—    L'Humanisme ne peut réfuter l'existence des esprits.
—    L'Humanité peut‑elle sauver le monde ?
—    Examen des 1er et 2ème manifestes Humanistes.
—    La religion sans Dieu des Humanistes.
—    Objections au "rituel ou credo".
—    Les Humanistes nient l'existence des esprits.
—    Les Humanistes nient la création.
—    Les Humanistes croient en l'évolution humaine ; ils nient toute résurrection.
—    La foi de l'Humanisme en un homme qui n'a pas besoin d'aide.
—    Les Humanistes affirment que les humains créent leur propre morale en toute situation.
—    Les Humanistes affirment que les hommes... sont maîtres de leur destinée.
—    Le plan des Humanistes pour "la bonne vie".
—    L'Humanisme engendre un art dégénéré, etc.
—    L'Humanisme affirme que la science peut rendre compte du comportement humain.
—    Les points de vue de la sexualité libre des Humanistes.
—    La naïveté des Humanistes au sujet de la démocratie.
—    L'Humanisme défend la remise en cause incessante des convictions fondamentales.
—    La totale liberté d'expression de l'Humanisme.
—    Les objectifs généraux de l'Humanisme.
—   
L'invitation bienveillante que Dieu lance par l'intermédiaire de Jésus.
—    L'Humanisme rencontre une opposition particulière aux E.-U.
—   
Le véritable espoir du monde.

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Introduction

Au nombre des multiples façons par lesquelles la foi dans la Bible et dans ses justes enseignements et préceptes est de plus en plus ébranlée de nos jours, surtout au sein de la jeune génération, se trouve l'enseignement de l'Humanisme dans les écoles publiques et ailleurs. L'Humanisme est devenu très répandu et est accepté de manière générale, bien que des personnes en nombre croissant le reconnaissent aujourd'hui comme un ennemi et s'opposent à son usurpation.

En conséquence, nous l'examinerons ici de différents points de vue : la définition, les origines et l'histoire de l'Humanisme ; ses diverses formes — "chrétiennes", de la Renaissance, de la Réforme, ses formes déiste, athée, darwinienne, du 20ème siècle, ses variantes religieuse moderne et séculière moderne ;  ses desseins, la preuve de l'existence d'êtres spirituels et que l'humanité ne peut pas sauver le monde ; des témoignages des penseurs les plus importants, les fausses présentations des humanistes, les nombreuses propositions du Deuxième Manifeste Humaniste, des opposants à l'Humanisme, etc.
 

Définition de l'Humanisme

L'Encyclopaedia Britannica définit l'Humanisme comme "le système de pensées ou d'actions qui attache l'importance primordiale à l'homme et à ses facultés, ses affaires, ses aspirations et son bien‑être temporels" [en français, dict. Robert : "toute théorie ou doctrine qui prend pour fin la personne humaine et son épanouissement"]. Le philosophe grec Protagoras (5ème siècle avant J.‑C.) le définit de façon plus succincte : "L'homme est la mesure de toutes choses".  

Pour retracer l'histoire des idées humanistes, il est nécessaire d'avoir clairement à l'esprit ces propositions fondamentales qui ramènent aux premiers penseurs grecs (certains affirment que ses origines se trouvent aussi en Chine). À cette époque héroïque et primitive (le mot grec "hero" signifie un "demi‑dieu", qui, d'après la mythologie grecque, était issu de l'union d'un dieu et d'une personne humaine), une importante école de pensée rationaliste et matérialiste surgit et s'établit au temps d'Aristote ; il dit : "L'homme rendu parfait par la société est le meilleur de tous les animaux". 

L'ascension et la croissance de l'Empire grec répandirent ces idées à travers l'Orient antique, pour être, par la suite, acceptées, modifiées et répandues, toujours plus, par les Empires de Rome et de l'Islam. Lorsque l'Empire romain d'Occident tomba et fut dévasté par les tribus barbares nordiques, l'Europe entra dans l'obscurité médiévale. La fondation du "Saint" Empire romain, en 800 de notre ère, apposa un sceau sur cette obscurité et, pendant plus de trois cents ans, la croissance intellectuelle de ses sujets fut tenue sous l'éteignoir. 

Pendant ce temps, le savoir grec florissait dans l'Islam, et à partir de centres culturels, tels que ceux de Bagdad en Irak et de Cordoue en Espagne, les principes de la philosophie s'infiltraient à nouveau en Europe. La raison humaine fut tenue pour maudite par la papauté des Âges des Ténèbres, et c'est pourquoi son influence fut détruite, avec force cruautés dans certains cas. Au 12ème siècle, un mouvement religieux prit naissance au sein d'opposants à la papauté à Albi, dans le Languedoc, en France. D'autres éléments, provenant de mouvements qui avaient des vues quelque peu différentes mais partageaient avec eux le rejet des prétentions et des pratiques de la papauté, se joignirent à eux. Le terme "Albigeois" devint un nom générique connu de la même façon que le terme "Protestant" qui recouvre aujourd'hui un certain nombre de corps religieux différents. Ils étaient connus des érudits sous le vocable de "Cathares", ou Puritains. 

À mesure que le mouvement s'étendait rapidement à travers le Sud de la France et dans le Nord de l'Italie, un relâchement récent des restrictions papales permettait l'introduction, en provenance de l'Espagne islamique limitrophe, de la philosophie aristotélicienne, ce qui amena une renaissance de la raison humaine dans cette partie de l'Europe. Ces idées "humanistes" de la part de penseurs aussi éminents que le juif Maimonide et l'Arabe Averroès constituaient un grand danger pour les prétentions papales, et lorsque les armées catholiques menèrent leur croisade d'extermination sanglante à l'encontre des Albigeois, et que pointait l'aube de la terreur de l'Inquisition, cet "Humanisme musulman" fut également jugulé et son influence étouffée pour 100 ans.
 

Les origines de l'Humanisme "chrétien" 

Une attaque postérieure et vigoureuse de l'érudition classique (grecque et romaine) survint avec la mise à sac de la Constantinople byzantine chrétienne (?) par une armée chrétienne (?) latine en croisade, en 1204 ap. J.‑C. Afin d'y échapper, les érudits de cet ancien siège de la philosophie aristotélicienne s'enfuirent vers l'Empire d'Occident et les universités et les monastères qui s'y trouvaient. Consciente du danger, Rome neutralisa l'influence de cette nouvelle attaque "humaniste" sur sa position en employant la philosophie aristotélicienne pour soutenir les dogmes de l'église — c'est‑à‑dire qu'elle développa un Humanisme religieux pour combattre les effets de l'Humanisme séculier. 

Un certain nombre d'apologistes et de défenseurs brillants, en particulier Thomas d'Aquin, le Dominicain, (1226‑1274), au moyen d'une approche systématique du conflit croissant entre la philosophie et l'église, élabora un compromis de grande envergure entre les deux partis, ce qui eut pour effet d'ôter le dard de la philosophie séculière, et d'établir les dogmes de l'église et l'absolutisme papal dans un nouvel ordre philosophique. D'un point de vue historique, ce mode de raisonnement est appelé "la Scolastique" et fut particulier à l'Europe. Thomas d'Aquin (considéré comme le défenseur de l'église catholique romaine) est tenu pour être le plus grand des penseurs scolastiques, et est connu, même de nos jours, comme "l'Ange des Écoles" et "le Prince des Théologiens". Il est intéressant de noter que de nombreux réformateurs antérieurs à la Réforme, tels que Marsiglio, Guillaume d'Occam, Wyclif et Wessel, reçurent une formation scolastique, et sont considérés par les historiens comme faisant partie des premiers humanistes européens. 

En cette époque de formation de la pensée, Pétrarque, le poète lyrique d'origine italienne (mort en 1374), vulgarisa, par son génie, l'érudition et la culture humaines au sein des familles et des souverains les plus puissants d'Europe qui se disputaient sa présence. Après quelques 40 années passées à Avignon, qui était alors le siège de la puissance papale, en 1353, il éprouva un tel dégoût pour la corruption de la cour papale qu'il quitta la maison confortable qu'il avait dans la région et n'y retourna jamais. En tant que patriote, poète et homme qui avait des principes élevés, ses nombreux voyages, sa grande érudition et sa modestie séduisante eurent le plus grand effet pour la propagation des premières idées humanistes de la Renaissance dans tout le "Saint" Empire romain.
 

L'Humanisme de la Renaissance 

Dans l'Italie du 15ème siècle, un nouveau mouvement Humaniste puissant crut avec la Renaissance (la renaissance — un grand réveil dans le domaine des arts, de la littérature et de la culture du monde antique), qui reçut l'aide d'une vague supplémentaire d'érudits de la culture classique grecque, teintée, pour une bonne part, de connaissance du monde antique, qui se répandirent dans toute l'Europe lors de la chute de l'Empire d'Orient. Ils fuyaient les conquérants turcs musulmans qui s'emparèrent de Constantinople en 1453 et dont l'avancée menaçait la Bulgarie. À cette époque, l'Italie était désunie en tant que nation — et dépendait des principales cités autonomes pour son administration sociale, ce qui rendait possible une poussée d'intellectualisme sans aucun contrôle national. La cité de Florence prit la tête de cette poussée et devint l'axe central de ce mouvement d'érudition nouvelle. C'est de la culture florentine de cette époque que sont issus des noms aussi illustres que ceux de Michel‑Ange, Pic de la Mirandole et Botticelli. Au milieu de cette explosion culturelle se joua également le grand drame de la vie, de l'œuvre et du martyre de Savonarole, le réformateur. 

L'esprit de libre recherche se répandit rapidement à d'autres cités et au‑delà des Alpes pour éclairer l'Europe avec des idées nouvelles. Au cours des 100 ans qui suivirent l'époque de Wyclif et de Huss, des voix se levèrent de plus en plus pour demander une réforme religieuse de l'église romaine. Lorsque la nouvelle de la torture et de la mort de Savonarole ajouta l'idée d'urgence, John Wessel exposa ces principes d'argument théologique en faveur d'une réforme, principes qui devaient bientôt connaître leur maturité avec les enseignements de la Réforme. 

L'Humanisme de la Renaissance avait eu un effet sur un grand nombre des érudits qui avaient une position d'influence et de responsabilité au sein de l'église et de l'état. Surveillant la naissance du mouvement radical contre les abus de la puissance papale, et conscient qu'une réforme trop rigoureuse pourrait diviser l'Empire en parties combattantes, ce qui laisserait l'Europe vulnérable face à la puissance des Turcs musulmans du Sud-Est, ces Humanistes chrétiens (?) érudits cherchèrent désespérément à mettre en place des réformes moins radicales dans le cadre de l'église romaine. Cependant, comme les "prophètes de Baal" (1 Rois 18), ils échouèrent dans leur tentative et, peu de temps après, débuta la puissante œuvre de réforme religieuse de Luther et de Zwingle. C'est de cette façon que la puissance de Dieu dans Son peuple véritable provoqua cette réforme que l'Humanisme, même par ses interprètes les plus capables, ne réussit pas à effectuer.
 

Les influences Humanistes au cours de la période de la Réforme 

Tandis que la Réforme elle‑même constituait primitivement le réveil d'un sentiment religieux authentique contre les abus de pouvoir des autorités religieuses et contre la dégradation d'un ordre social qui croulait sous les impôts et qui se trouvait sous la férule des ecclésiastiques, néanmoins, dans la plupart des cas (mais pas toujours), Dieu employa des érudits pour ouvrir le chemin. 

Luther lui‑même était un homme doté d'une grande capacité mentale — au style audacieux, puissant, intransigeant, vif et pénétrant. Auteur prolifique, il éleva la langue allemande, qui se trouvait encore sous les influences barbares, à un nouveau niveau classique, par ses exposés, y compris ceux sur les Galates, et surtout par ses traductions des Écritures à partir des langues originales. Son mouvement, qui devint l'Église luthérienne, réunit une véritable constellation d'érudits dans ses universités pour la défense de ses enseignements. Ils étaient tous inévitablement affectés dans leur éducation formelle par l'Humanisme des érudits de leur époque. 

C'est à cette époque également que le génie d'Érasme (mort en 1536) harcela les autorités papales. Ses attaques audacieuses et incisives contre les abus de pouvoir de l'église romaine, en particulier contre ses dirigeants, conduisirent au proverbe qui dit qu'il n'y avait pas de nœud que le pape pût nouer et qui ne pût être défait par Érasme. Connu comme "le Prince des Humanistes", il s'opposa néanmoins par son bon sens empreint de culture, allié à une grande instruction, aux Humanistes de son époque qui, à l'instar des scolastiques du Moyen‑Âge, plaçaient le style au‑dessus de la question et du but. Cependant, sa timidité personnelle se détache à la lumière brutale de la force et du courage de Luther. Cette période est renommée pour les débats et les écrits de controverse d'hommes tels qu'Érasme, Luther, Zwingle, Ulrich von Hutten, les philosophes de la Sorbonne, Henri VIII d'Angleterre, Sir Thomas More, John Colet et bien d'autres, qui furent tous grandement influencés par la nouvelle science — l'Humanisme. 

Nous rappelons également la grande instruction d'un grand nombre de ceux que Dieu choisit au cours de ces années de la Réforme, comme Thomas Cranmer (grandement influencé par Érasme), Michel Servet (théologien, médecin et éditeur des œuvres de Ptolémée, géographe et astronome du deuxième siècle) et Balthasar Hubmaïer (un penseur, écrivain et orateur capable). Au nombre de leurs "continuateurs" à l'esprit plus sectaire se trouvent Jean Calvin, à la grande intelligence, Fausto Socin, qui enseigna que la raison humaine était la seule base solide et véritable sur laquelle le protestantisme pouvait survivre, et bien d'autres encore. 

Néanmoins, nous reconnaissons que la véritable Église n'a inclus qu'un petit nombre de ces hommes (1 Cor. 1 : 26‑31) et que, même au nombre de ses conducteurs de tous les Âges, il s'en est trouvé un grand nombre dont l'œuvre intellectuelle est beaucoup plus humble, "des hommes illettrés et du commun" (Actes 4 : 13). Une œuvre telle que celle que Dieu effectua par l'intermédiaire de George Fox, le berger, montre de façon adéquate Sa capacité et Sa volonté d'employer chacun et tous ceux qui ont un cœur pur, transparent (Ps. 24 : 4 ; 51 : 10 ; 73 : 1), en dépit de la qualité ou de l'absence de leur érudition ("Mon fils, donne‑moi ton cœur [c.-à-d. plutôt que ta tête seule]" ; Prov. 23 : 26).
 

L'Humanisme déiste 

Dans le sillage de la Réforme, et à l'abri de la fureur romaine dans les états protestants de l'Europe, surgit une nouvelle liberté intellectuelle. C'est avec ardeur que des hommes, dont les puissantes facultés de raisonnement avaient été auparavant bridées par les autorités religieuses, s'en emparèrent. En Angleterre, en particulier, cette liberté de soutenir des opinions opposées mena à de nouveaux développements de l'Humanisme. 

L'orgueil intellectuel, "talon d'Achille" de tant de penseurs, en amena certains, tout en reconnaissant la personnalité, l'éternité et les attributs créatifs de Dieu en tant que Grande Cause Première, à nier Son intérêt dans les affaires humaines et Sa providence les contrôlant. Ils conclurent de leur méditation sur l'état imparfait de l'homme et de la nature (contrairement au clair enseignement scripturaire) que Dieu avait à dessein laissé la terre dans un état inachevé afin que l'homme l'amenât à la perfection, tandis que Lui-­même s'était rendu dans quelque autre partie de l'univers. Les Écritures, dirent‑ils, ont été données par Dieu pour les ignorants et ceux qui sont sans instruction — les gens du peuple — afin qu'ils puissent croire et de cette façon venir à Dieu ; cependant, pour ce qui est de l'élite intellectuelle, les capacités de raisonnement n'étaient pas seulement suffisantes pour les amener à la faveur de Dieu, mais Dieu S'était assuré que ces capacités pouvaient, en fin de compte, amener le monde au stade de perfection désirée. Cette vue, connue sous le nom de Déisme, est entièrement réfutée dans notre livre Dieu, pp. 416‑454 — en fr. pp. 487‑533. 

L'homme étant redevenu la figure centrale, à la fois comme auteur et bénéficiaire de tout progrès futur — l'Humanisme — l'orgueil et l'arrogance intellectuelle, laissés ainsi la bride sur le cou, prirent le dessus. En particulier, à partir des écrits, au 17ème siècle, de Edouard, Lord Herbert de Cherbury, philosophe‑homme d'état‑soldat, et d'autres de son époque, un important déclin de la foi et de la morale débuta en Grande‑Bretagne. Insidieuse et progressive, cette vue erronée de Dieu mit d'abord tout en œuvre pour tenir lieu de vérité et de justice, mais elle dégénéra rapidement en infidélité, surtout par les écrits de David Hume, historien et philosophe (mort en 1776). 

En Grande‑Bretagne, à partir de 1738, la prédication de John Wesley fut à l'origine d'un grand réveil religieux qui se détourna de l'impiété et de l'infidélité du Déisme humaniste. Dans une nation minée par les enseignements déistes, dont la population était dévastée par l'immoralité et la dégradation sociale, des multitudes se repentirent et crurent lorsqu'ils entendirent les tendres exhortations à la foi de Wesley et ses invitations claires à devenir ses disciples. Pour compléter ceci, les écrits d'hommes tels que l'évêque Joseph Butler, surtout son "Analogie", défièrent le déisme sur des terrains plus intellectuels et affrontèrent l'infidélité et le scepticisme avec des arguments auxquels les déistes n'ont pas encore répondu de façon logique. 

Cependant, de France, vinrent Voltaire, Rousseau et d'autres qui s'associèrent avec Bolingbroke, Hume et les déistes anglais contemporains. Dans ce pays, le déisme, qui ne rencontrait pas l'opposition de la religion comme cela avait été le cas en Grande­Bretagne, s'abâtardit complètement pour tomber dans l'irréligion et le matérialisme et joua le rôle principal au cours de la période de vantardise que constitue le "Siècle des Lumières" et dans la chute de l'aristocratie et de la monarchie au cours de la sanglante Révolution française.
 

L'Humanisme athée 

La grande poussée suivante des idées humanistes contre la vérité, à savoir que Dieu veille continuellement sur les affaires humaines et qu'Il s'occupe d'elles (1), débuta également en Angleterre, avec l'œuvre de Karl Marx l'immigré et celle de Charles Darwin. Marx fut le fer de lance d'une attaque directe, en termes de philosophie sociale et politique, contre l'existence même de Dieu et le besoin de la religion. À son époque, des savants spéculateurs émettaient déjà des théories sur la façon par laquelle le monde de la matière aurait pu être formé et ordonné sans qu'il y ait eu besoin d'un Créateur. 

(1) Le fait que Dieu permette temporairement le mal sur la terre n'est en rien opposé au fait qu'Il veille sur les affaires humaines. Voyez l'ouvrage Le Divin Plan des Âges : La permission du mal et son rapport avec le plan de Dieu

Sur la base de telles conclusions, Marx postula que l'homme, à la fois dans ses entités physique et morale, faisait partie du même ordre naturel qui, par ses lois fixes, contrôlait toutes les choses matérielles, et qu'il lui était lié. L'histoire, enseigna‑t‑il, confirmait ceci et l'homme lui‑même évoluait au sein d'un processus de développement inévitable et historiquement déterminé, qui, au temps convenable, le sortirait de la condition d'infortune où il se trouve à l'heure actuelle, tel un étranger maintenu en un état d'esclavage social et religieux, pour l'amener à son véritable état dans l'ordre naturel où il atteindrait une liberté totale dans un monde entièrement matériel, au sein duquel il serait le seul maître de lui-même et de son environnement. 

C'est ainsi que l'homme a imaginé un moyen de justifier sa seule confiance en ses propres ressources au sein d'une société "sans Dieu" et d'un monde sans Créateur. Corliss Lamont, l'auteur le plus important parmi les Humanistes séculiers modernes, observe : "Nous trouvons dans la catégorie des Humanistes naturalistes les continuateurs de Karl Marx".
 

Darwin et l'Humanisme 

Darwin et ses partisans ne mirent pas l'accent sur un soutien social et politique de l'idée humaniste, mais plutôt sur un argument scientifique, à savoir le concept de la Sélection Naturelle — et non pas Dieu et une création spéciale — comme cause de l'évolution des espèces. Lamont le résume ainsi : "Ce que Darwin et ses partisans biologistes firent... fut de démontrer qu'il n'existe pas d'abîme large et infranchissable entre l'homo sapiens (l'humanité) et le reste de la nature... apportant le plus convainquant des soutiens à la thèse naturaliste principale qui affirme que l'homme et la totalité de son expérience font, à tous égards, partie de la nature", et encore : "Le Naturalisme... [est] un puissant rempart de l'Humanisme". 

Pendant de nombreuses années, la foi dans la Vérité et dans l'inspiration de la Bible avait subi les attaques, de l'extérieur et de l'intérieur de l'église, de la part de simples rationalistes et de critiques appartenant au monde des érudits. À une époque plus récente, le récit de la Genèse sur l'origine des espèces, en particulier des humains, a affronté l'opposition de propositions affirmant que les créatures vivantes étaient parvenues à leur état actuel par un processus d'évolution organique "inconsciente". Jusqu'à Darwin, ces idées avaient été combattues par l'église et rejetées par la science en l'absence d'une cause acceptable de changement des espèces. 

Darwin, dont le génie de l'observation et de la recherche scientifique était altéré par le sens de la spéculation, de même que par un désir excessif de l'approbation de ses collègues scientifiques, développa la théorie de la sélection naturelle comme cause du processus évolutionniste. Il fournit ainsi aux ennemis de la Bible l'arme principale qui devait vaincre la résistance de l'église (nominale) et du monde scientifique. À l'exception d'un petit nombre de fidèles, les conducteurs de l'église et ceux qui les suivaient furent entraînés dans l'infidélité lorsque les théologiens s'opposèrent (allant même plus loin que les savants dans leurs spéculations insensées primitives) pour essayer d'harmoniser les enseignements de la Bible avec la théorie de l'évolution alors au goût du jour, tandis que le récit de la création de la Bible était rejeté comme "n'étant plus soutenable à la lumière de la connaissance scientifique contemporaine" (1 Tim. 6 : 20). 

De ce bouleversement, l'humanité commença à émerger comme le voulaient ceux qui étaient intellectuellement fiers et arrogants, totalement libre de tout contrôle venant d'en haut et seule responsable de sa propre progression et de sa destinée. La philosophie avait bouclé la boucle et les paroles de Protagoras résumaient à nouveau la pensée qui prévalait : "L'homme est la mesure de toutes choses". 

Depuis cette époque, l'Humanisme séculier a fait de grands progrès au sein de la chrétienté, bien que la plupart de ceux qui en sont affectés refusent de le reconnaître. Avec l'avènement du 20ème siècle, la société humaine des nations de la chrétienté a commencé à se diviser entre ses deux grandes composantes, conservatrice et celle du travail. L'église se trouva en général du côté conservateur, bien qu'un mouvement socialiste chrétien significatif avec des teintes humanistes ait surgi en Grande-Bretagne à l'époque de Thomas Carlyle (qui mourut en 1881), qui eut pour résultat d'apporter au Parti Travailliste britannique une représentation au Parlement, avec l'appui de la Basse Église d'Angleterre (1) et des non-conformistes. Cependant, la majeure partie de l'Humanisme devait se retrouver au sein de la gauche radicale, et au fur et à mesure de la progression du 20ème siècle, l'ascension de l'Humanisme séculier a sensiblement suivi la courbe de son représentant favori, le travaillisme radical, sous ses différentes formes. 

(1) La Basse Église d'Angleterre (The Low Church of England) : tendance de l'Église anglicane orientée vers le Calvinisme, par opposition à la Haute Église, attachée à la hiérarchie épiscopale et à la liturgie. Ces deux tendances apparurent dès la fin du 16ème siècle. Depuis le 18ème siècle, il s'est formé une troisième tendance, la Large Église (the Broad Church), qui veut défendre l'unité protestante en mettant l'accent sur la morale individuelle et en réduisant la part des questions doctrinales — Trad.
 

L'Humanisme au 20ème siècle 

Avec le déclin de l'influence ecclésiastique, pour la première fois, l'Humanisme séculier a commencé à assumer sa propre identité, unique, bien qu'à ce jour, il ait une influence plus pénétrante que celle d'un corps constitué. Un certain nombre d'organismes ont inclus le mot "Humaniste", comme l'Union Éthique et Humaniste Internationale, l'Association Humaniste Britannique et l'Association Humaniste Américaine. L'Humanisme séculier apporte son soutien à toute école de pensée ou à tout organisme actif qui s'oppose au surnaturel ( c'est‑à-dire la croyance en un être, une force ou une influence plus élevés que ceux que l'on trouve chez les humains et le reste de la nature). Il est ainsi presque impossible de suivre bon nombre de ses activités — mais son influence est largement répandue, surtout parmi ceux qui ont de l'instruction, et peut être reconnue pour ce qu'elle est par ceux  qui ont été éclairés à son sujet. 

La plupart des intellectuels du 19ème siècle et presque la totalité de ceux du 20ème siècle, gagnée par le grand accroissement de la connaissance (dû à l'avènement des conditions du "temps de la fin" ; Dan. 12 : 1‑4 ), a cru dans les humains et a fait progresser la cause de l'Humanisme à un degré plus ou moins grand ; un grand nombre l'a embrassée totalement. Ferdinand Schiller (mort en 1937), qui fit ses études en Angleterre et qui devint par la suite professeur de philosophie à Los Angeles, aux E.-U., utilisa le premier le mot "Humanisme" dans un sens particulier — pour sa propre forme de philosophie semi-religieuse, semi‑morale. Celui qui est probablement le plus actif des protagonistes et des prédicateurs de l'Humanisme séculier de l'époque moderne est Lamont. Il a exposé la position générale de l'Humanisme séculier dans son livre La Philosophie de l'Humanisme (dont les points principaux seront examinés par la suite). 

Avec la division du monde et l'expansion rapide des idées socialistes au sein des classes laborieuses et leur adoption et expansion par de nombreux intellectuels, l'Humanisme séculier et ses alliés (tels que le Naturalisme, l'Évolutionnisme, le Matérialisme, le Marxisme, etc.) créa un nouveau danger pour l'autorité de la papauté et de l'église catholique romaine. Les évêques "provinciaux" furent particulièrement sujets à de fortes pressions sociales en faveur de réformes dans un monde en mutation, ce qui provoqua une désaffection croissante et un éloignement de l'autocratie romaine, qui soutient la tyrannie. Afin de maintenir l'unité de l'église et l'autorité du pape, le besoin s'est fait sentir de lancer des ponts œcuméniques par‑dessus les nouvelles barrières doctrinales et philosophiques qui apparaissaient dans les régions où prospéraient le Socialisme, ou là où le Marxisme apportait la réalité ou la menace de la révolution. 

Cette tâche fut entreprise par Jacques Maritain, un professeur français (né à Paris en 1882) qui, entre les deux phases de la Guerre Mondiale, écrivit de nombreux livres explorant les influences spirituelles et temporelles de l'homme du 20ème siècle. Il érigea une défense philosophique des enseignements de Rome contre les incursions du Marxisme et de l'Humanisme séculier. Son œuvre sera étudiée par la suite.
 

L'Humanisme religieux moderne 

Dans le sillage de chaque phase de la Guerre Mondiale, le statut de l'individu a subi un déclin dans la mesure où la société s'est rassemblée en groupes de puissance opposés ( Apoc. 16 : 16 ), avec l'émergence graduelle des classes laborieuses en organisme constitué, à la fois dans les nations industriellement très développées et dans les pays pauvres et non industrialisés du "tiers-monde". Le Marxisme, qui fait ressortir les maux de la société capitaliste et qui présente la solution de "la dictature du prolétariat [des ouvriers]" est devenu toujours plus sympathique, et le Socialisme sous toutes ses formes a connu une croissance rapide. 

Pour se défendre, les églises de la chrétienté ont tenté les expériences des prêtres ouvriers, qui ont échoué dans la mesure où ils ont été, ou sont, gagnés à la cause du Socialisme. Dans les nations plus pauvres, le clergé s'est identifié aux opprimés et a embrassé leur cause humaine comme étant une expression de la foi chrétienne en activité. La direction réactionnaire de l'église — en particulier la papauté, s'est graduellement alarmée de l'érosion de ses pouvoirs de contrôle et le trouble a été diagnostiqué comme un changement mondial des besoins spirituels vers les besoins matériels de l'homme — c'est‑à-dire, en direction de l'Humanisme, le thème qui sous-tend toutes les philosophies matérialistes. Grâce à leur connaissance croissante, les gens du peuple ont pris plus clairement conscience de la position erronée des pouvoirs dirigeants, à la fois de l'église et de l'état. 

De nombreux activistes religieux de la chrétienté contemporaine se sont éloignés des buts et des enseignements spirituels en direction de projets et d'objectifs sociaux. Jésus est de plus en plus présenté comme un grand réformateur social, et rien de plus. C'est là l'opinion humaniste classique de Jésus, qui n'est pas considéré comme le Fils de Dieu, le Rédempteur, le Sauveur du monde, ressuscité et assis à la droite du Père, mais comme un homme ordinaire — assurément l'un des meilleurs que la race ait produits, mais, malgré tout, un homme ordinaire — mort depuis longtemps et dont on se rappelle seulement le courage, la compassion et le blâme qu'Il porta aux puissances dirigeantes et à l'ordre social de Son époque. 

À une époque plus récente, le Concile mondial des Églises a adopté ouvertement une position socialiste en s'opposant à des gouvernements de droite, oppresseurs ou qualifiés comme tels, apportant même des fonds importants à des mouvements révolutionnaires engagés dans une guérilla contre les gouvernements établis. Les éléments réactionnaires des églises, en particulier la papauté et ses principaux soutiens, se trouvent sous la pression croissante d'ardents arguments sociaux à l'intérieur de leurs propres sectes, en faveur de réformes radicales. Les tentatives d'œcuménisme n'ont pas seulement eu pour but de rapprocher les sectes de la chrétienté, mais aussi de récupérer ceux qui "se sont égarés" dans le Marxisme et l'Humanisme séculier. Une forme de compromis acceptable a été recherchée et, à nouveau, comme à l'époque de Thomas d'Aquin, la papauté s'est tournée vers une nouvelle forme d'Humanisme religieux. 

Cette dernière forme d'Humanisme analyse les enseignements de Marx et extrait certains principes qui montrent que le communisme, en fait, est une forme de religion qui est dans l'erreur en ce qu'elle est centrée sur l'homme au lieu d'être centrée sur Dieu. Elle a accepté, de la part du monde socialiste, des revendications inévitables et irréfutables en faveur d'une justice sociale, et elle a cherché à démontrer que ces revendications avaient toujours été inhérentes à la chrétienté mais qu'il a fallu attendre les développements historiques de l'époque contemporaine pour qu'elles puissent apparaître au grand jour. Elle croit que le moment est venu pour qu'émerge une nouvelle chrétienté, qui contiendrait les nouvelles libertés et qui atteindrait toutes les sphères de la société, mais qui serait diamétralement opposée à toute autorité centrale (autre que l'église), telle que l'état, "le parti [politique]", ou une même sphère de la communauté, comme "le prolétariat". 

Celui qui porte pratiquement la seule responsabilité de cette tentative de réforme fut le Professeur Maritain. Élevé dans un milieu protestant libéral, il s'allia, par son mariage, à une famille juive russe. Après la conversion de sa femme au catholicisme romain, il entreprit l'œuvre de sa vie, l'étude et la rénovation à des fins contemporaines de l'oeuvre de Thomas d'Aquin. Il écrivit plus de 30 livres sur ce sujet, mais son ouvrage le plus significatif fut "L'Humanisme Intégral", au sous‑titre révélateur : "Problèmes Temporels et Spirituels d'une Nouvelle chrétienté" (première édition en 1936). Le Pape Paul VI, au Concile Vatican II, le Concile Oecuménique, reconnut publiquement l'importance de l'oeuvre de Maritain qui joua un rôle majeur en créant les conditions de pensée qui conduisirent à la tenue de ce Concile. 

Si les conditions sociales étaient demeurées stables, ce compromis malaisé entre des positions qui s'opposent à l'échelle mondiale aurait pu infiltrer le monde religieux et accorder à la chrétienté une stabilité pour de nombreuses années futures, comme cela fut le cas à l'époque de Thomas d'Aquin. Cependant, à mesure que le monde, dans le grand Temps de Détresse actuel (Dan. 12 : 1 ; És. 22 : 5 ; Matt. 24 : 21, 22, etc.), continue à se diviser et à "se polariser", et à mesure que la connaissance augmente (Dan. 12 : 4), exposant au grand jour les erreurs des Âges des Ténèbres sur lequel le (mauvais) ordre de choses actuel est fondé (Gal. 1 : 4), la position de compromis de l'Humanisme devient de plus en plus intenable. Dans le monde entier, on approuve des gouvernements réactionnaires afin de maintenir la loi et l'ordre, tandis que des éléments radicaux et incontrôlés font avorter des tentatives afin de contrôler les affaires de l'état, grâce à la disparition rapide des terrains de compromis (2 Tim. 3 : 1‑9, 13 ; 2 Pi. 3 : 3). 

Mais la position de compromis de l'Humanisme religieux ou intégral, avec sa vaine espérance d'une nouvelle chrétienté (réformée), sera de courte durée, et le "flirt" avec le Marxisme sera bientôt achevé, dévoré par la chaleur ardente des événements du jour de la colère de l'Éternel (Mal. 3 : 2 ; 4 : 1 ; Soph. 1 : 18). Toutes les œuvres charnelles de l'humanité, y compris les philosophies nombreuses et variées qui ne sont pas en accord total avec le caractère de Dieu et avec Son Plan révélé dans Sa Parole, ne sont que des idoles (És. 40 : 15‑24 ; 44 : 9­20) et sont destinées à être détruites dans le désastre qui doit renverser les nations au cours du grand Temps de Détresse (Apoc. 2 : 26, 27).
 

L'Humanisme séculier moderne 

Bien que des formes primitives d'Humanisme persistent encore sous un certain nombre de masques, l'Humanisme séculier moderne, autrement connu sous le nom d'Humanisme contemporain, est de loin le plus répandu aujourd'hui. Par conséquent, nous suivrons l'usage commun qui est d'ignorer les autres formes et nous nous référerons simplement à cette forme comme étant "l'Humanisme". 

À mesure que les nations de la chrétienté et du monde en général ont essayé, à une époque récente, de garantir une stabilité face à la tempête continuellement grandissante du grand Temps de Détresse (Soph. 3 : 8 ; Ps. 107 : 23‑28 ; És. 22 : 5 ; 24 : 17‑23 ; Dan. 12 : 1 ; Matt. 24 : 21, 22 : 1 Thess. 5 : 1‑5), les gens — dirigeants et dirigés de la même façon — sont de plus en plus désorientés et effrayés par la vague croissante de mal (Luc 21 : 25‑27). Les uns après les autres, les concepts et doctrines, anciens et erronés, qui étayaient la société de ce présent monde mauvais (Gal. 1 : 4 ; Jean 15 : 17‑19) sont exposés au grand jour, révélés par la lumière brillante de la Vérité au cours de cette période de l'Épiphanie, pendant laquelle le Seigneur Jésus est révélé (2 Thess. 2 : 8 ; 2 Tim. 4 : 1). Des bastions de la loi et de l'ordre, jadis respectés, sont attaqués, discrédités et désavoués, et seront balayés comme par un torrent (És. 14 : 22, 23 ; 28 : 2 ; Nahum 1 : 8 ; Matt. 24 : 27‑39 ; voir notre livre La Bataille d'Harmaguédon). 

Bien que, dans sa nature profonde, l'individu désire ardemment quelque chose en quoi il puisse croire et quelqu'un à qui lui et sa société puissent s'identifier pour se rassurer dans cet immense univers grandement incompréhensible, il se trouve désorienté. L'effondrement des trônes et des autres systèmes politiques et gouvernementaux, la crainte de l'écroulement des structures financières et des arrangements économiques, de même que l'érosion rapide des valeurs morales, détruisent tous la foi de l'humanité dans ses institutions jadis honorées et sa confiance en elle‑même. Et pourtant, peu nombreux sont ceux qui reconnaissent que ces maux ont marché de près sur les talons de l'infidélité religieuse et du discrédit jeté sur la Bible ! 

Pour l'humanité trompée (2 Cor. 4 : 3, 4 ; 1 Jean 5 : 19), les enseignements de la Bible et sa fiabilité sont étroitement liés à la position d'instructeurs religieux sectaires et des sectes de la chrétienté, si bien que les maux qui sont maintenant mis à jour au sein de la chrétienté discréditent également la Bible de façon tout à fait injuste. Peu nombreux sont ceux qui se rendent compte que ceux qui étaient supposés être des défenseurs de la Bible, au sein de nombreuses dénominations, ont, à un degré plus ou moins grand, mal représenté Dieu, déformé les enseignements de Sa Parole et agi d'une manière contraire aux commandements du saint Esprit de Dieu (1 Pi. 2 : 7, 8 ; Apoc. 3 : 14‑18). Des hommes de bonne foi, à qui des conducteurs sectaires ont caché la situation véritable, cherchent désespérément à établir d'autres choses, des alternatives, dans lesquelles les gens pourraient croire, auxquelles ils pourraient s'identifier, s'attacher, et qu'ils pourraient adorer afin de stabiliser leur monde chancelant (Matt. 15 : 13, 14 ; Rom. 1 : 20, 21). 

L'Humanisme est une de ces alternatives, apparue sur le devant de la scène à une époque récente, qui cherche à attirer au moyen de spéculations hasardeuses, d'affirmations spécieuses et irréalisables, de promesses utopiques prétendant apporter aux humains le bonheur sans l'aide de Dieu. Se nourrissant, comme un vautour, des espoirs déçus des gens qui ont été trompés par les fausses religions, il se targue de représenter une alternative, centrée sur l'homme, de ce qui a été perdu auparavant, et cherche à attirer des partisans au sein du monde perdu et désillusionné qui vit en cette époque de mal et d'infidélité abondante (Luc 18 : 8 ; 2 Pi. 3 : 3‑18 ; Apoc. 11 : 18). 

Dans ce qui précède, nous avons vu comment cet esprit humaniste, centré sur l'homme, a imprégné certains des développements religieux et philosophiques les plus importants de l'histoire. En dépit de tentatives courageuses de la part de certains des penseurs les plus originaux de l'humanité afin de définir, en théorie, la société humaniste idéale, comme dans La République de Platon, Utopie de Thomas More et La Nouvelle Atlantis de Francis Bacon (ces deux derniers appartenant à des formes primitives d'Humanisme religieux), l'Humanisme, dans sa pratique, a toujours tendu vers une dégénérescence. 

Cependant, à l'époque actuelle, pour la première fois, nous voyons que l'Humanisme est seul, une entité en lui‑même, s'affirmant comme une panacée de tous les maux de la société, une philosophie complète et un mode de vie susceptibles d'apporter à l'humanité accablée le réconfort tant recherché. Sa voix, qui porte de façon stridente sa contradiction de la Parole de Dieu, nous dit qu'en l'humanité seule (Rom. 1 : 25), et non pas en Christ seul (Rom. 8 : 17‑19, 22 ; És. 9 : 6, 7), se trouve une telle espérance.
 

Les buts de l'Humanisme 

Nous reconnaissons qu'un désir de réaliser une certaine mesure de bien en faveur de l'humanité se trouve quelquefois à la base de la propagation de cette philosophie et de ce mode de vie athées et centrés sur l'homme. En fait, cela est vrai de la plupart des philosophies sociales. Mais nous discernons clairement le "caractère trompeur de l'injustice" au moyen duquel Satan amène les esprits charnels de ces instructeurs d'erreur à cacher davantage aux yeux de l'humanité la Vérité de cette époque, au cours de laquelle le Seigneur Jésus sera révélé (Luc 6 : 39 ; 17 : 26‑30 ; 2 Thess. 2 : 1‑12).

À cause de l'immense accroissement de connaissance qui se produit dans tous les domaines de l'instruction (Dan. 12 : 4), et qui met à bas les structures des erreurs anciennes qui soutiennent ce présent monde mauvais (Gal. 1 : 4 ; Éph. 5 : 16), tous les arguments contre Dieu et Sa Parole deviennent nécessairement plus spécieux, plus superficiels, plus hasardeux, plus ostentatoires et plus vaniteux. L'attrait de tels arguments repose de plus en plus sur la crainte et le trouble qui envahissent l'humanité à mesure qu'elle cherche à s'abriter et à se protéger des conditions de ce monde en dégénérescence, dans ce jour de la colère de l'Éternel (Luc 21 : 25, 26 ; Ps. 107 : 23‑27 ; És. 2 : 17‑21 ; 19 : 3 [l'Égypte est un type du monde] ; Apoc. 6 : 15‑17 ; comparer avec Mal. 3 : 1, 2).

Les buts de l'Humanisme sont doubles : 

(1) L'Humanisme cherche à détruire toute foi en Dieu et en l'existence d'un monde spirituel, y compris l'existence de Dieu et Sa nature, toute foi dans les influences et les êtres spirituels, dans l'humanité et le monde physique comme créations de Dieu, dans le Plan des Âges sous ses différents aspects, y compris la chute d'Adam, la mort comme salaire du péché, la Rançon, le Haut‑Appel, le réveil et le Rétablissement, le Royaume de Christ, les Âges de Gloire et la vie éternelle. De plus, l'Humanisme nie l'inspiration, la vérité et l'autorité divines de la Bible ; il nie l'existence des alliances de Dieu, la crédibilité des doctrines, promesses, histoires, prophéties et types de la Bible, et la pertinence et l'utilité des préceptes et exhortations de la Bible. En résumé, il cherche à extirper entièrement des affaires humaines toute forme de foi religieuse, qu'elle soit vraie ou fausse, ainsi que les valeurs morales de la Bible ; il cherche plus particulièrement à détruire l'influence de la Parole de Dieu, que ce soit dans les enseignements de l'Ancien ou du Nouveau Testament. 

(2) L'Humanisme a pour but de présenter, en lieu et place de Dieu et Christ, l'humanité comme sauveur et espérance du monde ! Nous devons assurément examiner avec beaucoup d'attention et avec un esprit critique la substance d'une prétention aussi étonnante au point d'affirmer que, puisque Dieu n'existe pas, c'est l'homme lui‑même (dans sa condition mortelle, dégradée) qui est le seul espoir de l'homme ! N'y a‑t‑il vraiment aucune preuve de l'existence d'un Créateur, d'un monde spirituel ? Et l'humanité peut­-elle véritablement se sauver elle‑même de la mort et de la condition de mort, de la peine, de la souffrance et de la crainte qui y sont attachées ? Existe‑t‑il une preuve que l'humanité soit capable de vaincre les forces du mal qui ont rempli les pages de l'histoire humaine d'une suite ininterrompue de guerres, de tyrannies, d'effusions de sang, de rapines, de mensonges, de haines, de tromperies, de suspicions, de craintes, de famines, de faims, etc. ? Les questions ont une importance si grande, si universelle, que l'examen de preuves est nécessaire.
 

L'existence d'un monde spirituel 

La question de l'existence de Dieu et du reste du monde spirituel doit être placée au premier rang des choses auxquelles l'homme fait face lorsqu'il cherche à déterminer ce qui doit être pris en compte dans la compréhension de sa propre personnalité, de son origine, de sa destinée et de sa relation avec tout ce qu'il rencontre autour de lui. Ses sens le laissent, sans doute aucun, sur la réalité du monde tri‑dimensionnel, matériel, tangible. Bien qu'il n'ait pas la capacité de comprendre véritablement sa nature, son origine ou sa destinée, au moins il n'a pas de doute quant à son existence. Sur ce point, Humanistes et non‑Humanistes sont en général d'accord. 

De même, l'humanité n'a aucune raison de douter de la réalité d'une sphère de l'esprit, associée, bien qu'intangible, qui recouvre les domaines de l'inconscient, de la mémoire, de la volonté, de l'imagination, etc., puisque cela fait autant partie de l'expérience commune de l'humanité que le monde matériel. Il s'en trouverait également bien peu pour ne pas être d'accord avec cette proposition. 

Cependant, c'est là que les Humanistes s'arrêtent. Dans leur désir que "l'homme soit la mesure de toutes choses", ils ne peuvent s'avancer plus loin sans affaiblir le fondement de leur propre proposition. Ils sont dans l'obligation de nier ou de donner des explications aussi satisfaisantes que possibles aux preuves et aux expériences prouvées. Cela les laisse dans une position d'extrême faiblesse — en fait, nous dirions une position indéfendable ; car l'environnement, l'expérience et l'histoire de l'humanité sont remplis de l'évidence claire d'un monde plus élevé, surnaturel ou spirituel ; mais la nature du monde matériel lui‑même et le domaine de la conscience, de la mémoire, de la volonté, de l'imagination et de la pensée (admis par les Humanistes) ne peuvent s'expliquer de façon raisonnable et satisfaisante que dans le contexte d'une puissance, d'une sagesse et d'un dessein, surnaturels, plus élevés. Puisqu'il en est ainsi, les Humanistes sont, bien entendu, dans l'obligation d'être spécieux, superficiels et stridents dans leur argumentation, afin d'en cacher la faiblesse. 

Quelle preuve avons‑nous d'un monde spirituel ou surnaturel ? Nombreuses sont les œuvres d'hommes éminents et bons qui présentent des preuves de l'existence de Dieu et du reste du monde spirituel et qui Le présentent comme l'Instigateur et le Créateur de cet univers, vaste et complexe, comme les livres remarquables du Prof. P.S.L. Johnson, Dieu et Création (disponibles par notre intermédiaire ; demandez aussi la brochure gratuite sur "L'Existence de Dieu"). Il y a également les Traités de Bridgewater (publiés aux environs de 1830) qui traitent de la manifestation de la Puissance, de la Sagesse et de la Bonté de Dieu dans la création, apportant des témoignages de la part des plus hautes autorités dans les domaines de la géologie, de la minéralogie, de la chimie, de l'astronomie, de la physique, de la constitution morale et intellectuelle de l'homme, etc., etc. 

Nombreuses sont également les œuvres qui montrent que l'existence d'un monde surnaturel est un corollaire de la vérité et du caractère raisonnable du christianisme, comme L'Examen des Preuves du Christianisme, de William Paley et L'Analogie de la religion, naturelle et révélée, avec la constitution et le cours de la nature, de Joseph Butler, entre autres. Une telle recherche profonde dans la nature des choses est évitée par les Humanistes qui, pour soutenir leur position, doivent accommoder leur vie intellectuelle d'une sphère de plausibilités artificielles, choisissant des idées superficielles, mais cachant les raisonnements plus profonds de grands hommes qu'on ne devrait pas ignorer.
 

Témoignages des penseurs les plus importants 

Les penseurs les plus importants de tous les temps s'accordent sur l'existence d'un monde surnaturel, dont on trouve la preuve dans le monde naturel. La véracité de l'affirmation de l'Apôtre Paul en Rom. 1 : 20 est, au moins, confirmée de la même façon, par les Chrétiens, les Juifs et les Musulmans, par "les cultures populaires" de sociétés sous‑développées du monde entier, et par un nombre incroyable de penseurs appartenant aux cultures païennes les plus développées de l'histoire, reconnaissant de manière universelle la vérité axiomatique, évidente en soi, qu'il existe un monde surnaturel. Nous en citons un petit nombre qui est en accord avec Paul : 

"Je préférerais croire toutes les fables du Talmud et du Coran que de penser que cette structure universelle est sans esprit" ; "Dieu n'a jamais accompli de miracles pour convaincre l'athéisme car Ses œuvres ordinaires le convainquent" — Francis Bacon (mort en 1626). 

"Il existe quelque chose dans la nature des choses que l'esprit de l'homme, que la raison, et que la puissance humaine ne peuvent accomplir, et il est certain que ce qui réalise cela doit être plus élevé que l'homme" — Cicéron (mort en 43 av. J.-C.). 

"Si Dieu n'existait pas, il serait nécessaire de l'inventer" — Voltaire (mort en 1778). 

"La nature est un écran trop mince ; la gloire du Dieu omniprésent jaillit partout" — Emerson (mort en 1882). 

"Vous pensez que vous êtes trop intelligents pour croire en Dieu. Je ne suis pas comme vous — et aucun de ceux qui voudraient l'être n'est athée" — Napoléon (mort en 1821). 

"Puisse le Créateur de toute existence poursuivre, par l'intermédiaire du Bon Esprit (en l'homme), la réalisation par l'humanité de ce qui constitue le plus une réforme en accord avec la volonté du Créateur" — Zoroastre (qui prospéra aux environs de 600 av. J.‑C.). 

"Grand est Dieu, qui nous a donné des mains, et la faculté d'avaler, et des organes de digestion ; qui nous a donné de croître sans que nous le sachions, de respirer pendant que nous dormons... Je suis une créature qui raisonne, et il m'incombe de chanter des louanges à Dieu. C'est ma tâche et je l'accomplis, et, aussi longtemps que cela me sera accordé, je n'abandonnerai pas ce poste" — Epictète (influent aux environs de 100 ap. J.‑C.). 

Le temps et la place nous manquent pour donner une liste plus exhaustive d'hommes dont le monde a reconnu la sagesse, et qui ont témoigné de façon expressive de leur croyance en un monde surnaturel. Des philosophes du monde antique comme Xénophane, Pythagore, Socrate et Platon, des savants‑philosophes de premier plan appartenant à des époques plus proches de nous comme Roger Bacon, Robert Grosseteste, Kepler, Descartes, Leibniz, Newton, Huygens, Pascal, Kant, Pasteur, Agassiz et une foule d'autres lumières plus ou moins grandes, qui, après avoir examiné la nature du monde matériel, affirmèrent de façon positive l'existence d'un monde surnaturel, immatériel et plus élevé. 

Depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque actuelle, il s'est trouvé vraiment peu — pour ne pas dire aucun — de penseurs parmi les plus importants que le monde ait connus qui aient été assez audacieux (comme le sont les Humanistes modernes) pour nier l'existence d'un monde surnaturel. Ceux qui le nièrent, comme Démocrite le Matérialiste (cinquième siècle av. J.‑C.) et ses disciples Épicure et Lucrèce, menèrent les hommes, par leurs philosophies superficielles, à un tel déclin moral que la société rejeta rapidement leurs voies mauvaises.
 

Les présentations erronées de la part des humanistes 

Nous voyons qu'il existe un consensus parmi ceux en qui le monde a recherché la sagesse et qu'ils n'ont aucun doute quant à l'existence d'un monde surnaturel — une sphère spirituelle — et d'un Dieu, dans cette sphère spirituelle, qui gouverne l'ordre naturel. En recherchant parmi eux un soutien, l'Humaniste est forcé de les présenter de façon erronée en choisissant et en présentant certaines de leurs conclusions superficielles, tout en cachant leurs raisonnements plus profonds. De nombreux exemples flagrants de cette tromperie apparaissent dans les écrits de Lamont, qui doit sûrement avoir fait preuve de beaucoup d'ironie pour ses écrits ; par exemple, dans La Philosophie de l'Humanité, il déclare : "La seule fonction que Newton put trouver à la Déité fut une sorte de rafistolage cosmique de certaines irrégularités des mouvements des étoiles et des planètes les plus éloignées". 

Ceci est une déformation flagrante de la vérité, car comme le montrera n'importe quelle présentation brève de la vie de Newton, il fut un des savants les plus importants et les plus religieux qui aient jamais vécu. Il considérait comme une perte de temps toute discussion d'une question profonde avec quelqu'un qui ne croyait pas en Dieu, puisque cela constituait à ses yeux une preuve claire que l'esprit d'un tel homme ne fonctionnait pas de manière convenable ! Autant pour l'athée Lamont ! On s'étonne de sa témérité présomptueuse qui le pousse à rechercher un soutien de la part de quelqu'un qui, dans le sens le plus fondamental du terme, se trouve aussi positivement en désaccord avec lui. Cela révèle assurément la pauvreté de l'argumentation de Lamont, et le manque de moralité de sa philosophie, au moyen de laquelle il cherche de façon si cynique à tromper les imprudents, se rendant bien compte qu'un grand nombre ne voudrait pas "éprouver toutes choses" (Éph. 5 : 10 ; 1 Thess. 5 : 21). Les écrits de ce zélote humaniste fourmillent de telles déformations et affirmations sans substance.

La preuve d'un monde surnaturel réside dans les œuvres de la création et de toutes ses merveilles (Job 37 ‑ 41 ; Ps. 8 : 3‑9 ; 19 : 1‑6 ; 145 : 1‑5 ; 148). Mais on trouve même une telle preuve dans les puissances du mal — les esprits du mal — avec Satan à leur tête, et chez les hommes qui ont obéi à ses commandements (Luc 22 : 53 ; Éph. 6 : 12 ; Col. 1 : 13). L'histoire des affaires humaines est remplie à la fois de preuves et de témoignages personnels de telles puissances du mal. Ce n'est pas notre but de leur accorder une publicité profitable, mais nous devons les présenter, en faisant ressortir leurs activités (2 Cor. 2 : 11 ; 1 Pi. 5 : 8), en mettant en garde contre elles (Actes 26 : 18 ; 2 Cor. 11 : 14, 15 ; Éph. 6 : 11-18), en annonçant leur destruction prochaine au cours du Règne de Christ (Matt. 25 : 41 ; 1 Cor. 6 : 3 ; Héb. 2 : 14 ; Apoc. 20 : 1‑10) et la libération de l'humanité de leurs griffes malignes (Jean 12 : 31, 32 ; És. 25 : 7‑10 ; 35 ; Apoc. 20 : 1‑3, 11 ; 21 ; 22). 

Satan lui‑même, le prince ou dieu de ce monde mauvais (Jean 14 : 30 ; 16 : 11 ; 2 Cor. 4 : 4 ; Éph. 2 : 1, 2) et les autres démons qui vivent dans le monde invisible que nient les Humanistes, ne sont, eux‑mêmes, pas en position de ne pas croire en un monde surnaturel, car ils possèdent dans leur propre existence sa preuve irréfutable. Ils savent, ils croient, et en conséquence de leur foi dans le juste jugement de Dieu, ils tremblent (Jacq. 2 : 19 ; Matt. 8 : 28‑34 ; Marc 3 : 11 ; Luc 4 : 35‑36, 41) ! 

Les Écritures, bien qu'elles n'aient aucune influence sur ces personnes perdues dans la folie de l'incroyance (Ps. 14 : 1 ; 2 Cor. 4 : 3, 4 ; 2 Thess. 3 : 2 ; Héb. 11 : 6), ne laissent aucun doute aux "sages" dans le Seigneur (Dan. 12 : 10 ; Matt. 11 : 25 ; Luc 10 : 21). Les chers enfants de Dieu (Rom. 8 : 16, 17 ; Éph. 5 : 1, 2) sont ainsi rendus sages à salut (Matt. 10 : 16 ; Jean 4 : 22 ; Rom. 15 : 4 ; 2 Tim. 3 : 15‑17). Cela implique, non seulement leur pleine conscience du monde de l'esprit, mais cela implique aussi leur protection de toutes les mauvaises influences spirituelles, et leur attachement à Dieu, à Jésus et à tous ceux qui Les aiment de façon suprême, jusque dans la vie éternelle, s'ils sont fidèles, par de bonnes influences spirituelles, ce qui est leur expérience vivante (Ps. 91 ; 141 : 8, 9). Les "sages" dans le Seigneur comprendront vraiment !
 

L'Humanisme ne peut réfuter l'existence des esprits 

Nous devrions garder à l'esprit que l'argumentation en faveur de l'Humanisme repose entièrement sur la capacité à prouver sans aucun doute possible que Dieu et le reste du monde surnaturel n'existent pas. Dans le cas présent, l'incertitude sape immédiatement la base de toute argumentation athée et rend nulle la proposition fondamentale de l'Humanisme qui affirme que "l'homme est la mesure de toutes choses", puisque la nature même de l'incertitude déclare que "il se peut que l'homme ne soit pas ainsi ; et s'il ne l'est pas, alors qu'est-il ?" Les Humanistes ne trouvent aucune réponse à ceci, car ils doivent éliminer toute incertitude pour soutenir leur position. 

Pour ce motif, l'Humanisme ne peut être présenté comme l'expression raisonnable et raisonnée de l'une des deux écoles de l'agnosticisme, que ce soit celle qui affirme que "l'on ne peut connaître ce qui est inconnaissable", ou celle qui prétend que "la connaissance n'est pas suffisante pour être affirmatif sur aucune des deux voies, car toutes les deux rejettent avec raison la prétendue certitude de l'Humanisme". 

Deux démonstrations logiques et brèves prouveront la faiblesse d'une telle philosophie centrée sur l'homme : 

Tout d'abord, personne ne peut jamais prouver le postulat négatif qui affirme que Dieu et le reste du monde surnaturel n'existent pas, puisque, pour ce faire, les humains eux‑mêmes devraient être des esprits spirituels (puisque seuls des esprits peuvent voir des esprits ; si les humains pouvaient voir des esprits non matérialisés, tout doute serait balayé) et qu'ils devraient être omniprésents, omniscients et omnipotents, ce que, à coup sûr et à tous égards, ils ne sont pas. 

Deuxièmement, si le problème reste une question d'incertitude, nous devrions toujours nous comporter comme si Dieu existait et nous devrions Le rechercher avec diligence (Actes 17 : 24‑28 ; Héb. 11 : 6), puisque agir ainsi exerce, pour le moins, une influence élévatrice, secourable et satisfait l'âme, alors que l'alternative apporte avec elle, potentiellement, les plus graves conséquences. Nous reconnaissons ainsi le caractère erroné du raisonnement de tous les athées, et les effets pervers qui sont la conséquence d'une confiance en un esprit déchu, sans secours, dépourvu d'équilibre (Ps. 14 : 1, comparez avec Tite 2 : 8 ; 2 Tim. 1 : 7). 

Dieu constate la perplexité de l'homme à ce sujet et lui donne un guide bienveillant et compatissant avec Sa Parole inspirée ; Il demande (Job 11 : 7) : "Peux‑tu, en sondant, découvrir ce qui est en Dieu ?". Il réprimande gentiment et fait ressortir la petitesse des humains et leur besoin d'une appréciation correcte d'eux‑mêmes (Ps. 138 : 6 ; És. 55 : 6‑11 ; 57 : 15 ; Matt. 5 : 5 ; 11 : 29 ; Rom. 12 : 3) ; cela les tiendra éloignés des effets pervers de l'orgueil, d'un esprit hautain et de l'effronterie présentée devant Dieu en se glorifiant d'une position supérieure à celle qu'ils ont réellement dans la vie (Prov. 16 : 18).
 

L'Humanité peut‑elle sauver le monde ?

La réponse à cette question est un "Non !" retentissant. Nombreux sont les espoirs, basés sur les mérites et les capacités de l'humanité, qui ont été suscités au cours des Âges passés et à l'heure actuelle. Cependant, le vaste accroissement de la connaissance qui se produit de nos jours révèle que les tentatives que l'humanité a effectuées dans le passé pour réguler et contrôler le cours de ses affaires n'a abouti qu'à une suite de tristes échecs, marqués du sceau de la dégénérescence (1 Cor. 3 : 13 ; 4 : 5) depuis l'époque d'Abraham, et qu'elle ne s'est trouvée éclairée que là où l'influence de l'Évangile de Vérité s'est fait sentir (Gal. 3 : 8). En dépit des bénédictions qui se déversent sur l'humanité au cours de cet Âge de lumière, la crainte et la trépidation accompagnent leurs pensées lorsqu'ils envisagent le futur, assombri qu'il est par des périls précédemment inconnus (Luc 21 : 25, 26 ; Joël 2 : 1, 2). 

À cause des maux qui se trouvent au sein de l'humanité, les mises à nu constituent des épreuves douloureuses, mais leur temps est survenu. Des vérités dures et angoissantes s'abattent sur la société humaine comme de gros grêlons et balaient les murs (des arguments défensifs puissants) derrière lesquels les dirigeants nationaux et institutionnels et leurs partisans se sont retranchés pendant tant de générations (És. 28 : 15‑18 ; Apoc. 16 : 21). La terre, dans ses éléments commerciaux, financiers, politiques, sociaux, légaux, raciaux et religieux, chancelle d'une crise à l'autre (És. 24 : 17‑21) et les affaires humaines sont devenues incontrôlables. Et pourtant, en dépit de cette abondance de preuves, l'Humanisme affirme la capacité de l'humanité à contrôler ses propres affaires dans le sens le plus absolu du terme. 

L'effet thérapeutique et préservateur du "sel de la terre" (Matt. 5 : 13) qui, dans un sens large, englobe tous les membres du peuple de Dieu qui sont véritablement consacrés, est de moins en moins perçu par l'humanité, et des générations arrivent en un monde dont l'espérance disparaît (Prov. 11 : 7 ; 29 : 18) à mesure que la détresse de ce grand Temps de Détresse s'élève de tous côtés. 

Pourquoi l'humanité, en désespoir de cause, se tourne‑t‑elle encore vers elle‑même pour demander de l'aide ? Pourquoi certains inclinent‑ils encore leurs oreilles vers le chant de sirène de l'Humanisme malgré une connaissance de longue date de ses échecs ! Assurément, il en est ainsi parce que l'élément de foi en Dieu et dans l'Évangile de Salut a, pour une grande part, disparu des affaires des hommes et des nations (Luc 18 : 8 ; 1 Tim. 4 : 1 ; 2 Pi. 3 : 3). Nous vivons une époque de jugement (Jacq. 5 : 1‑6 ; 1 Pi. 4 : 17 ; Jér. 16 : 9) ; et, l'un après l'autre, les principes erronés et les institutions centrées sur l'homme, qui sont le fondement de ce présent ordre d'affaires, sont amenés à la lumière, pesés dans les balances, trouvés insuffisants et abandonnés ou détruits. L'Humanisme est une sorte de cri de désespoir entendu sur les mers furieuses des masses révolutionnaires et anarchiques, et qui leur demande de rester calme. "L'humanité peut vous sauver", tel est le cri : "Ayez foi en l'homme, et tout ira bien". 

Qu'est‑il arrivé à la foi des humains pour qu'ils ignorent Dieu ou qu'ils Lui tournent le dos, à Lui qui a une sagesse, une puissance et un amour infinis, et qui considère leurs maigres ressources en cette époque de grande détresse ? Qui a "ensorcelé" les gens au point qu'ils mettent leur confiance dans le bras faillible de la chair (Gal. 3 : 1‑3) ? 

Les cœurs des membres du peuple de Dieu sont émus de compassion lorsqu'ils entendent, de toutes parts, les gémissements des humains, lourdement opprimés par le péché (Rom. 8 : 19‑23), dont les oreilles ne sont pas accordées avec la voix de Jésus, le Bon Berger (Jean 10 : 2‑5, 11), et qui ne peuvent entendre (comprendre, croire, espérer en) Jésus, le seul nom, sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés (Actes 4 : 10‑12 ; 16 : 30‑32). L'explication de l'Évangile de paix à de telles personnes est le privilège de tous ceux que Dieu a éclairés de la connaissance de Son merveilleux Plan des Âges (Matt. 28 : 19, 20 ; Marc 16 : 15 ; Jean 12 : 38 ; Actes 20 : 27 ; 1 Cor. 9 : 16 ; 2 Tim. 4 : 2, 5). Pourtant, en général, les gens n' "écouteront" pas ce glorieux message de Vérité, n'y prêteront pas attention. Il doit sûrement exister une grande raison à cet état de fait ! À nouveau, la réponse vient de la Parole inspirée de Dieu, qui est maintenant au sein de l'humanité depuis des siècles et qui arrive au temps convenable où elle sera comprise par tous (És. 55 : 11 ; 11 : 9 ; Dan. 12 : 8‑10 ; Jean 8 : 31, 32, 36 ; Rom. 15 : 4 ; 1 Tim. 2 : 3‑6).  

"Le secret de l'Éternel est pour ceux qui le craignent [révèrent]" (Ps. 25 : 14), et c'est à ceux‑là que l'ensemble du sujet a été expliqué de façon simple, complète, profonde, satisfaisante : "Le monde entier gît dans le méchant" (1 Jean 5 : 19, Diaglott — et D.). Dans ce bref résumé de la Parole de Dieu se trouve la grande vérité que l'Humanisme a omise dans son raisonnement. La mort règne ! Les humains sont conçus dans le péché, formés dans l'iniquité, depuis le sein jusqu'à la tombe. Ce n'est pas tout ; car l'esprit charnel déchu est devenu une proie facile pour ses propres convoitises et pour les ruses et les tromperies de Satan, le Mauvais (Ps. 51 : 5 ; Jean 8 : 44 ; Rom. 1 : 28 ; 7 : 5 ; 2 Cor. 4 : 3, 4 ; Éph. 2 : 2). 

Dans ces conditions, comment les humains peuvent-ils sauver le monde s'ils ne peuvent se sauver eux‑mêmes ? (Job 5 : 7 ; Ps. 14 : 2, 3 ; 49 ; 53 : 2, 3 ; Rom. 3 : 8-18, 23). Conscients de cela, combien les membres du peuple de Dieu doivent être sur leurs gardes contre les œuvres de la chair et le travail de l'esprit charnel, car, par l'homme vint — non la vie — mais la mort (Gen. 3 : 17-19 ; Rom. 5 : 12). Assurément, l'Humanisme, qui fait reposer toute sa confiance et son espérance sur l'humanité, deviendra, à la lumière de l'expérience, comme des cendres dans la bouche de ceux qui l'acceptent et le défendent (És. 44 : 20) ! 

Sous le poids de telles preuves et d'un raisonnement aussi sensé, qui s'appuient sur l'histoire attestée, le témoignage personnel, les Écritures et les faits, l'argumentation de l'Humanisme s'effondre. Nous nous apercevons que les Humanistes cherchent surtout à faire progresser leur philosophie séculière parmi les jeunes, à l'école, au lycée et à l'université. En conséquence, nous devrions nous efforcer, par tous les moyens raisonnables, de mettre tous, et surtout les jeunes, en garde contre cette philosophie malsaine et impie, et d'ouvrir les yeux de ceux qu'elle a pris à son piège, même si nous rencontrons une opposition (2 Tim. 2 : 24-26). 

Ce qui a déjà été donné dans la première partie de l'examen de l'Humanisme devrait suffire à convaincre des personnes réfléchies du caractère superficiel et erroné de l'Humanisme. Nous avons déjà mentionné Corliss Lamont, principal protagoniste actif et écrivain de l'Humanisme (qui a fait partie du comité de rédaction de The Humanist) et son célèbre livre La Philosophie de l'Humanisme. Il y établit une liste de propositions qui exposent les croyances et les espérances des Humanistes. Nous allons en examiner quelques‑unes à la lumière de la raison (2 Tim. 1 : 7) et des enseignements de la Bible (Actes 17 : 11). 

Certains peuvent penser, cependant, que Lamont, dans ses déclarations et ses propositions, est trop libéral, trop extrémiste, et qu'il ne présente pas ce que croient la majorité des Humanistes. Par conséquent, nous allons faire référence, en même temps qu'à certaines propositions de Lamont, à certaines déclarations pertinentes du 2ème Manifeste Humaniste, et nous les examinerons.
 

Examen des 1er et 2ème manifestes Humanistes 

Résumant les vues des Humanistes des années 30, le 1er Manifeste Humaniste apparut en 1935, portant la signature de 34 dirigeants humanistes, parmi lesquels se trouvait John Dewey (mort en 1952), philosophe et éducateur éminent, qui a inculqué l'idée que "si cela vous semble bon, faites‑le" comme ligne de conduite du comportement humain pour jeunes et vieux.

Le grand accroissement de maux de la main même de l'homme, à une échelle mondiale, au cours des années postérieures à 1933, ont démontré l'optimisme naïf, insensé, des vues humanistes de 1933. Même eux le reconnurent par la suite dans une certaine mesure ; et c'est pourquoi apparut, en 1973, le 2ème Manifeste Humaniste, qui contient une révision des croyances, propositions et principes humanistes. On y trouve une autre tentative pour montrer ce que les humains (seuls !) doivent faire pour corriger les maux effroyables et les tendances dégénérescentes de la société actuellement en état d'écroulement. 

Après avoir déterminé les principales questions qui ressortaient de leur analyse sociale, un groupe d'éminents penseurs (?) Humanistes a présenté, au sein d'un ensemble de 17 "principes communs" qui, espèrent‑ils, formera la base d'une action unie et d'un consensus, leurs idées pour sauver le monde. Plus de 250 autres personnes le signèrent ; elles comprennent des philosophes, des savants dans les domaines médical et social, des écrivains et un poète (la plupart d'entre eux sont américains ou britanniques). Il y a, parmi eux, Isaac Asimov, Prof. H. J. Eysenck (de l'Université de Londres), Sir Julian Huxley, Paul Kurtz (Rédacteur de The Humanist), Corliss Lamont et le Prof. B. F. Skinner (psychologue du comportement, de l'Université d'Harvard). 

Dans la préface à ces principes, les Humanistes rappellent les dangers auxquels, d'après eux, l'humanité fait face. Ils dénigrent la croyance en un Dieu aimant, préoccupé et répondant aux prières, ainsi que celle en son corollaire qu'est le salut ; ils considèrent qu'il s'agit là du résultat déraisonnable et dommageable d'une foi non prouvée et démodée et qu'elle n'a rien à voir avec ce dont l'homme a besoin pour survivre. Ils dressent une liste des diverses formes d'Humanisme "naturaliste" qu'ils reconnaissent dans le monde actuel, à savoir, les variétés "scientifique", "éthique", "démocratique", "religieuse" et "Marxiste". Cités comme faisant partie de l'Humanisme, se trouvent des principes comme la libre-pensée, l'athéisme, l'agnosticisme, le scepticisme, le déisme, le rationalisme, la culture éthique et le libéralisme religieux ; mais ces derniers, affirment‑ils, ne sont que de simples négations du théisme et, par conséquent, ne font pas partie du principe Humaniste. Ils disent que ce qui est nécessaire, c'est "une société séculière à l'échelle planétaire". 

Le 2ème Manifeste Humaniste, affirment‑ils, est "une vision d'espoir, la direction d'une survie satisfaisante" de l'humanité. Il est certain que, face aux nations belliqueuses et "irritées" au cours de ce grand Temps de Détresse (Apoc. 11 : 18) qui s'accompagne des vastes problèmes sociaux, économiques et financiers que l'homme ne peut résoudre et qui menacent l'ordre établi d'une révolution naissante (Jacq. 5 : 1‑6, comparez avec Deut. 24 : 15), d'une montée de la violence, du terrorisme et de l'anarchie, et d'un sentiment général de peur (Luc 21 : 25, 26), l'appel Humaniste pour une simple survie de l'humanité résonne comme un cri de désespoir presque perdu dans les turbulences de la détresse universelle. Qui peut l'entendre ? Les clameurs rauques des événements et l'effondrement bruyant de cette même société à laquelle s'adresse le 2ème Manifeste, rendent insensés ses cris et ses prétentions à l'établissement d'une paix et d'une prospérité universelles grâce à l'intelligence humaine. Néanmoins, nous examinerons les traits saillants du 2ème Manifeste, en même temps que les propositions de Lamont, etc.
 

La religion sans Dieu des Humanistes 

Bien que, dans le 1er Manifeste (1933), les Humanis­tes aient déclaré : "Nous sommes convaincus que l'épo­que du théisme [croyance en Dieu] est écoulée", ils ont néanmoins appelé les 15 affirmations du 1er Manifeste "les thèses de l'Humanisme religieux [nous mettons en italique]". Le Dictionnaire Webster donne comme défi­nition première de la religion ce qui suit : "Le service ou le culte de Dieu ou du surnaturel". Mais les Humanistes ont abandonné cette définition et ont prétendu posséder une religion, bien qu'ils fussent convaincus que l'époque du théisme, de la croyance en Dieu, fut écoulée ! En d'autres termes, ils ont une religion sans Dieu ! Ils ont déclaré : "La religion se compose des actions, buts et expériences qui ont une signification humaine [nous mettons en italique]".  

Ils pensaient peut‑être alors que cet Humanisme sans Dieu serait plus agréable et qu'il serait plus facilement accepté et propagé s'ils l'appelaient "Humanisme religieux". Dans le 2ème Manifeste, les Humanistes déclarent : "La religion peut inspirer une consécration aux plus hauts idéaux éthiques", mais l'accent sur le caractère religieux de l'Humanisme qui apparaît dans le 1er Manifeste est absent du 2ème Manifeste. Cependant, dans un sens large, l'Humanisme reste encore une religion, autant qu'il l'a toujours été. Se pourrait‑il que les Humanistes désirent maintenant que l'Humanisme ne soit pas considéré comme une religion afin qu'il puisse être plus facilement enseigné et propagé dans les établissements d'enseignement sans qu'ils soient accusés d'introduire la religion dans les écoles publiques ? Cela semble être le cas.
 

Objections au "rituel ou credo" 

Dans les deux premiers "principes communs" du 2ème Manifeste, "les religions traditionnellement dogmatiques ou autoritaires" sont condamnées pour être un mauvais service rendu à l'espèce humaine. Dans une certaine mesure, nous sommes d'accord avec cela. Cependant, dans la même phrase, les mots "révélation, Dieu, rituel, ou credo" sont réunis comme appartenant tous au même ordre. Cette erreur met à nu la grande faiblesse de la position Humaniste, car si "le rituel" et "le credo" appartiennent véritablement au domaine des religions dogmatiques et autoritaires, "la révélation" et "Dieu" n'en sont point, car toutes ces grandes organisations religieuses ont nié, supprimé ou déformé, à un degré plus ou moins grand, les révélations de Dieu et ont donné une fausse présentation de Dieu Lui‑même. Elles ont couvert leurs fautes et caché leurs erreurs sous les rituels et les credo.

Bien que cela soit vrai des religions païennes (Rom. 1 : 18‑25), ainsi que du Judaïsme [nominal — Trad.] (Luc 11 : 37‑52 ; Rom. 2 : 29) et de l'Islam (comme nous l'avons montré par ailleurs [dans un article à paraître — Trad.]), notre principal souci est de faire ressortir que cela est surtout vrai des églises sectaires de la chrétienté qui sont supposées représenter avec fidélité Dieu et Christ dans le monde. Si, par conséquent, les Humanistes, dans leur religion, ont assumé que la chrétienté nominale représente fidèlement la croyance et le mode de vie chrétiens, il est inévitable que leur jugement de la situation soit erroné. 

Néanmoins, les Humanistes ne sont pas seulement abusés par de fausses religions, mais ils se trompent eux-mêmes encore plus, et volontairement, lorsqu'ils déclarent : "Nous ne trouvons aucun dessein divin, aucune providence divine pour l'espèce humaine. Pour autant que nous le sachions [nous mettons en italique], les humains sont responsables de ce que nous sommes ou deviendrons. Aucune divinité ne nous sauvera ; nous devons nous sauver nous‑mêmes". Dans cette déclaration, remarquable en ce qu'elle présente une croyance dogmatique qui admet ignorer des problèmes plus importants, nous voyons émerger le credo des Humanistes, un cri qu'ils essaient de pousser contre les credo des autres. 

Il est clair qu'une grande part de l'objection des Humanistes s'applique aux enseignements religieux non scripturaires et erronés, tels que la souffrance consciente et éternelle comme punition finale des méchants (au lieu de la destruction éternelle, comme cela est enseigné dans les Écritures) ; c'est là une indication claire du tort que la chrétienté a infligé à la cause de la vraie religion en enseignant de telles doctrines erronées et déshonorant Dieu (voyez l'ouvrage La Vie - La Mort - L'Au-delà : L'Enfer de la Bible, pour une explication complète et L'enfer — aller et retour). Dans leur désir d'être abusés et d'abuser les autres afin de propager leur propre cause, les Humanistes à l'esprit étroit ne font, ni la distinction entre ces différentes doctrines, ni leur examen.
 

Les Humanistes nient l'existence des esprits 

Les Humanistes préfèrent "écarter toutes les formes de surnaturel", comme le déclare Lamont, ou, en d'autres termes : "Les preuves que nous trouvons sont insuffisantes pour croire en l'existence du surnaturel", ainsi que l'écrivent les auteurs du 2ème Manifeste. Nous avons déjà suffisamment prouvé l'existence d'un monde surnaturel ou spirituel dans la partie précédente de cet exposé. Mais veuillez également noter ces commentaires additionnels : 

La Bible nous dit que même l'esprit utilisé par celui qui nie Dieu lorsqu'il tire ses conclusions (erronées), la langue qu'il emploie pour exprimer ses assertions insensées, le corps qui les véhicule, et même la nature au sein de laquelle ceux‑là vivent, se meuvent et ont leur existence, sont des créations de Dieu. En tant que telles, ils se trouvent au‑delà de la compréhension humaine déchue, et l'homme remplirait les desseins pour lesquels il fut créé en louant Dieu, et non pas en niant Son existence (Gen. 1 : 26‑31 ; Ps. 8 : 3‑8 ; 35 : 28 ; 37 : 30, 31 ; 63 : 5, 6 ; 139 : 14‑18 ; És. 29 : 15, 16 ; 45 : 9-12) ! De plus, elle nous déclare que le monde surnaturel, dans la sphère duquel résident les êtres‑esprits, nous entoure à tous moments, invisible, si ce n'est par les yeux de la foi et de la compréhension (Ps. 34 : 7 ; 91 : 11 ; 104 : 1‑4 ; Matt. 4 : 10, 11 ; 26 : 53 ; 1 Cor. 2 : 9‑16 ; 15 : 39-50 ; Col. 1 : 12‑17 ; Héb. 1 : 7 ; 1 Pi. 3 : 19‑22). 

De nombreuses personnes deviennent conscientes du monde surnaturel, non pas tant par l'exercice de la foi qu'en employant le sens "commun" (souvent peu commun !), en observant des phénomènes surnaturels, ou en ayant connaissance, de la part de sources dignes de confiance, de phénomènes surnaturels qui attestent son existence (2 Rois 5 ; 6 : 15‑17 ; Jean 10 : 24‑38 ; Actes 19 : 11‑20 ; 28 : 3‑10). Des millions de personnes sont trompées et prises au piège de l'erreur par les preuves des forces du mal, des anges du mal, à l'œuvre dans ce monde invisible, ne se rendant pas compte que ces forces sont du mal et qu'elles œuvrent contre Dieu, la Vérité et ses serviteurs (2 Rois 23 : 24 ; És. 8 : 19 ; 2 Cor. 11 : 14 ; Éph. 6 : 12 ; 1 Pi. 5 : 8, 9 ; 2 Pi. 2 : 4 ; Jude 6, 9). 

Nous voyons ainsi que le monde surnaturel auquel les Humanistes ne croient pas parce qu'il est immatériel, invisible, est révélé par les Écritures (qui sont capables de nous délivrer de tels pièges et de nous rendre sages à salut — 2 Tim. 3 : 15‑17), et qu'il est de plus attesté par une raison sensée et l'observation des faits (Actes 1 : 1‑3 ; 3 : 15 ; Rom. 1 : 20 ; 1 Cor. 15 : 12‑22).
 

Les Humanistes nient la création 

Dans le 1er Manifeste, nous lisons : "Les Humanistes considèrent que l'univers existe par lui‑même et n'a pas été créé". Le 2ème Manifeste ne le répète pas, probablement parce que cela est considéré comme une affirmation très imprudente et vulnérable. Il est très clair à toute personne réfléchie que, manifestement, une automobile ou toute autre chose semblable ne s'est pas créée elle-même, mais qu'elle a dû avoir un fabriquant ou un créateur intelligent. De la même façon, il devrait être clair à l'esprit de tous, y compris des Humanistes, que la prodigieuse machinerie de l'univers ne s'est pas créée d'elle-même, mais qu'elle a dû avoir un Créateur intelligent. 

Il est évident que chaque effet doit avoir une cause, et que, par conséquent, il doit y avoir une grande Cause Première. Ce n'est qu'une des sept raisons prouvant l'existence de Dieu que nous donnons dans notre brochure : "Dieu existe‑t‑Il ?" ainsi que dans notre livre Dieu.
 

Les humanistes croient en l'évolution humaine ; ils nient toute résurrection 

Le 2ème Manifeste dit : "La science affirme que l'espèce humaine émerge de forces évolutionnaires naturelles". Cela n'est pas vrai ; la science n'affirme rien de tel, bien que de nombreux soi‑disant savants le fassent. Les savants les plus "scientifiques", cependant, ainsi que de nombreux laïcs réfléchis, observent que l'évolution des espèces reste encore, après 150 années de recherches désespérées et d'affirmations insensées et non fondées, une théorie non prouvée, "une hypothèse qui repose sur du vent", comme un éminent savant, le Prof. Virchow, la résuma à l'époque de Darwin. S'il y a une chose que la science affirme dans ce domaine, c'est que la théorie de l'évolution des espèces elle‑même n'est pas scientifique ! 

Nous avons pitié de l'humanité, qu'elle soit évolutionniste ou composée de ceux qui, pareillement, sont induits en erreur au cours de leur périple sans Dieu, à la recherche d'une utopie humaniste sur les mers déchaînées des "forces naturelles", évolutionnistes ou autres, de ce monde. Le naufrage est inévitable — comme ils seront heureux alors d'entendre la voix qui parle du salut (1 Rois 19 : 12 ; Ps. 118 : 15) ! Au temps convenable (1 Tim. 2 : 4‑6), ils entendront et, s'ils possèdent la sagesse, ils obéiront à Dieu (Prov. 8 : 32‑36) et, de cette façon, choisiront la vie, car Dieu, dans Sa bonté, laisse la décision au libre choix de l'individu (Deut. 30 : 19 ; Jos. 24 : 15). 

Lamont, l'Humaniste, dit : "L'Humanisme croit que l'homme est un produit évolutionnaire de la nature, et qu'il n'existe pas de survie après la mort". Ainsi, à cet égard, les Humanistes ressemblent aux sadducéens de l'époque de Jésus, au sujet desquels il est dit : "Les sadducéens disent qu'il n'y a pas de résurrection, ni d'ange, ni d'esprit" (Actes 23 : 8). 

La Bible déclare que l'homme fut créé par Dieu et que, en tant que tel, son héritage et sa destinée originels étaient la vie éternelle (s'il demeurait obéissant). Cependant, cela fut perdu par le péché d'Adam en Éden, de même que le droit à la vie. Depuis lors, la mort a régné sur la totalité de la race humaine. Cependant, nous réaffirme la Bible, tout n'est pas perdu, puisque, par la mort de Jésus, le cher Fils de Dieu, le Juste, comme un sacrifice en Rançon, l'homme a été racheté de la destruction éternelle et sera réveillé de la tombe à la condition de vivant sur cette terre. Tous ceux qui n'ont pas reçu leur occasion favorable libre et entière d'obtenir une connaissance salvatrice de Jésus et la vie éternelle, recevront alors leur seule occasion favorable de gagner la vie éternelle, occasion qui commencera par la citoyenneté dans le Royaume promis depuis longtemps, sous la direction de Christ (Gen. 1 : 26, 27 ; 3 : 17‑19 ; Jean 5 : 28, 29 ; Actes 3 : 19‑21 ; Rom. 15 : 12 ; 1 Cor. 15 : 22, 25, 45 ; 1 Tim. 2 : 5, 6 ; 2 Pi. 1 : 11 ; Apoc. 5 : 9, 10). 

Par la suite, lorsque la totalité de l'œuvre de Christ, qui doit avoir lieu au cours du Règne médiatorial, sera achevée, les humains seront mis à l'épreuve afin de déterminer s'ils sont dignes de vivre éternellement comme enfants de Dieu. Tous ceux qui retomberont alors sous l'influence de Satan et de ses anges mauvais, en dépit de toute l'aide et de la bénédiction du pardon qu'ils auront reçues jusqu'alors, feront la preuve qu'ils sont incorrigibles et mourront, pour ne plus jamais revivre. "Leur place ne sera plus trouvée", que ce soit dans le monde naturel ou dans le surnaturel, car ils ne "seront" plus (Ps. 37 : 9, 10, 20, 34‑36 ; Abdias 16 ; Héb. 10 : 26, 27 ; Apoc. 20 : 7‑9, 12‑15 ; 21 : 8). 

À l'opposé, tous ceux qui sortiront victorieux de l'épreuve et garderont leur justice, recevront une entrée fertile dans les Âges de Gloire de Dieu (Matt. 25 : 34 ; Apoc. 2 : 7 ; 3 : 21). La Bible déclare sans équivoque que c'est Dieu, et non pas l'Évolution organique, qui est à l'origine de la vie, et qu'il y a une résurrection d'entre les morts, la vie par‑delà la tombe. (Pour preuve que l'évolution ne fut manifestement pas la méthode de création, voyez notre livre CRÉATION ainsi que notre brochure et notre tract gratuits L'Évolution).
 

La foi de l'Humanisme en un homme qui n'a pas besoin d'aide 

L'Humaniste Lamont dit : "L'Humanisme, dont la foi fondamentale repose sur l'homme, croit que les humains peuvent, sans aucune aide, résoudre leurs propres problèmes, avant tout, grâce à la raison humaine et à des méthodes scientifiques appliquées avec courage et imagination". Le 2ème Manifeste est plus restrictif dans son expression, affirmant : "L'emploi maîtrisé de méthodes scientifiques... doit être étendu à la solution de problèmes humains... Il n'y a aucune garantie que tous les problèmes puissent être résolus et que des réponses puissent être trouvées à toutes les questions. Cependant, l'intelligence critique, distillée avec un sens du souci humain, est la meilleure méthode que possède l'humanité pour résoudre les problèmes". 

Notre première réaction est que les humains sont plus doués pour créer des problèmes que pour les résoudre. Dans ce monde, la raison humaine parvient à autant de conclusions (et souvent elles sont erronées) au sujet d'un problème donné qu'il y a de parties intéressées à sa discussion. Dans un tel domaine de l'aide et de la direction, la foi est manifestement et grandement déplacée. De plus, la prétendue méthode scientifique n'a pas réussi à faire l'accord des savants eux‑mêmes. On peut ajouter qu'elle est aussi communément et aussi souvent employée pour soutenir des projets erronés ou mauvais qu'une bonne idée. 

Presque toutes les crises auxquelles l'humanité fait face aujourd'hui sont dues à la sottise humaine. Les conflits sociaux, l'instabilité économique mondiale, les persécutions religieuses (par exemple celles des Baha'is par les Chiites Musulmans, ou d'Israël et des Juifs, généralement de la part d'antisionistes, etc.), les dictatures politiques, et les soulèvements révolutionnaires négatifs, les pollutions de l'atmosphère et de la biosphère, les guerres, la fabrication et le stockage d'armes invraisemblables et terrifiantes, etc., sont, tous, des problèmes créés par l'homme avec l'aide de la raison humaine (pervertie par la chute) et de la méthode scientifique (appelée ainsi à tort ; voyez 1 Tim. 6 : 20). C'est en de telles créatures humaines, déclare Lamont, que les Humanistes ont leur "foi fondamentale" pour la sécurité et la prospérité du monde (Prov. 25 : 19) ! Manifestement, cet humaniste brasse beaucoup de vent pour essayer de compenser les conditions épouvantables dans lesquelles l'humanité est tombée de façon insensée, sans Dieu (Ps. 107 : 27), par quelques phrases béates et où les recommandations de dessein, de direction ou de construction de valeur positive et dans un but correcteur sont absentes. 

Le problème fondamental que pose cette argumentation humaniste est que l'humanité est imparfaite, et que par nature (en dépit d'un grand nombre d'intentions et d'instincts de caractère positif), les appétits humains sont dépravés. Jusqu'à ce que cette situation soit réglée, il n'y a aucune espérance pour l'humanité, et beaucoup moins encore en l'humanité ! Nous en arrivons ainsi à nous rendre compte de notre besoin d'un Sauveur (du châtiment du péché et de ses éléments concomitants, à savoir la peine, la souffrance, le processus de mort et l'état de mort, comme cela peut être remarqué dans tous les cimetières du monde), ainsi que de notre besoin d'un Libérateur (des défauts héréditaires producteurs de mort et de l'environnement dégénérescent dont tous ceux qui ont vécu ont fait l'expérience). 

Dieu a une conscience intime et aiguë de la condition humaine, et ce qu'Il a à l'esprit et comme dessein est plus qu'une simple délivrance. "Au sein des abîmes insondables d'un art sans faille [c'est‑à‑dire dans l'esprit divin], Il chérit Ses desseins brillants, et accomplit Sa volonté souveraine". L'accomplissement du grand Plan de Salut de Dieu se fait selon une échelle chronologique mesurée en milliers d'années (Ps. 90 : 4 ; 2 Pi. 3 : 8) ! Ses éléments sont entrelacés de façon encore plus complexe que n'importe quel élément appartenant à la condition humaine ou à celle de sa demeure — la planète Terre — que ce Plan a pour but de guérir (Ps. 67 ; És. 57 : 15‑19). Pourtant, ses propositions et ses principes exprimés dans la Parole de Dieu, sont simples, salutaires, pratiques et tout à fait crédibles pour ceux qui en font l'objet d'une étude douce, humble et empreinte de prière (Matt. 11 : 25, 26 ; Rom. 15 : 4 ; 2 Tim. 2 : 15). 

Nous lisons dans la Bible que Dieu, exprimant Sa grande compassion et Son amour, fit le don de Son Fils Jésus, qu'Il aimai­t par‑dessus tout, afin que tous les humains aient une occasion favorable d'être sauvés du péché et de ses effets malins et obtiennent la vie éternelle. "Car Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle" (Jean 3 : 16 ; comparez avec Rom. 5 : 8). Ainsi, la véritable relation entre l'homme et l'homme, quand tous seront rendus parfaits, et qui est si difficile à comprendre et à définir pour l'humanité déchue, est résumée de façon simple et avec une élégance de raisonnement convaincante en 1 Jean 4 : 10, 11 : "En ceci est l'amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu'il envoya son Fils [pour être la] propitiation pour nos péchés. Bien‑aimés, si Dieu nous aima ainsi, nous aussi nous devons nous aimer l'un l'autre".
 

Les Humanistes affirment que les humains créent
leur propre morale en toute situation

Le 2ème Manifeste affirme que "L'éthique (un système de principes moraux) est autonome et situationnelle, ne nécessitant aucune sanction théologique ou idéologique. L'éthique est issue du besoin et de l'intérêt humains". Lamont dit : " L'Humanisme croit que l'éthique, ou moralité, est basée sur des valeurs morales qui ne proviennent que des expériences et des relations de ' cette terre ' ". 

Nous demandons alors pourquoi, dans toute société stable, des lois doivent être édictées et renforcées par une sanction plus élevée (quelle que soit cette sanction). L'implication de cette affirmation humaniste est en contradiction nette avec toutes les preuves et les expériences qui ont surgi de la société humaine. Aucune nation mentionnée par l'histoire n'a jamais existé sans que la forte influence de la loi vienne imposer un système de morale contre la vague et la tendance à l'égoïsme naturel qui existe chez tous ses sujets. 

De plus, l'alternative à la loi n'est pas la liberté dans le sens moral du terme, mais la liberté de l'anarchie, qu'avec raison, toutes les personnes et tous les gouvernements raisonnables craignent et contre laquelle ils se protègent. Là où la loi s'effondre et là où le cours des événements est déterminé, par les instincts naturels des individus, la loi de la foule conduit à la libération de toutes les influences avaricieuses et lascives qui sont inhérentes à la nature de l'homme déchu. 

Les Humanistes disent que les hommes doivent faire des efforts pour atteindre des buts humains au cours de cette vie. Qui, alors, réfrénera celui qui cherche à s'emparer du pouvoir, le voleur, le pillard et le pyromane, le violeur, le chef de bande, l'escroc et la brute naturelle, qui cherchent tous à s'approprier ce qu'ils voient ? Il est sûr que des lois doivent être imposées. Et s'ils étudient suffisamment profondément l'histoire, les Humanistes trouveront que les lois de toutes les sociétés relativement paisibles et progressistes ont une origine religieuse. Il doit en être ainsi, car ce que l'un élève au rang de règle peut être remis en question par un autre, alors que si la démonstration est faite que la loi est transmise par une autorité plus élevée, surhumaine, elle possède une influence stabilisatrice, assurant que la loi ne deviendra pas l'outil ou le jouet des égoïstes et des puissants. 

Tout le monde s'accorde à reconnaître que la base de l'ordre légal et moral du monde civilisé est la Loi mosaïque. Jésus donna un abrégé de la Loi mosaïque, un résumé d'un système éthique parfait et complet, présenté comme une loi d'existence humaine : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, et de toute ton âme, et de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi‑même" (Luc 10 : 25‑28 ; Matt. 22 : 36-40 ; comparez avec Matt. 4 : 4 ; Ps. 119 : 72, 97, 105 ; Col. 3 : 14 ; 2 Tim. 3 : 15‑17). Même l'Union Soviétique [article écrit en 1982] n'a pas changé le concept moral de son code civil après la révolution de 1917. Chacun des Humanistes qui a signé le 2ème Manifeste a eu le privilège de grandir à l'abri d'un système éthique qui a une origine divine ! 

"La raison et l'intelligence sont les instruments les plus efficaces que possède l'humanité", affirme le 2ème Manifeste. Il est sûr que si les Humanistes eux‑mêmes avaient mis en pratique une portion un peu plus importante de ces facultés, cela les aurait amenés à voir et à reconnaître la dette qu'ils ont envers la société qui leur procura une éducation, une vie suffisamment agréable, au cours de laquelle ils peuvent concevoir de telles idées — et la liberté de les exprimer. 

Si nos prédécesseurs en matière de morale et d'intelligence n'avaient pas été religieusement motivés, et s'ils ne s'étaient pas efforcés d'atteindre des objectifs et des idéaux sanctionnés par la religion, et par là d'extirper le monde des ténèbres, il est très probable que le tribalisme aborigène et la sauvagerie prévaudraient encore dans des contrées qui sont maintenant bénies par la civilisation et la prospérité. L'aberration subséquente de la part de personnes assoiffées de pouvoir et avaricieuses qui ont cherché avec malveillance à tirer parti de leur situation favorable ne devrait en aucune façon obscurcir cette question. 

Si, comme l'avancent les Humanistes, "l'éthique est autonome", cela signifie qu'elle se gouverne elle‑même, sans aucune ligne de conduite provenant d'aucune puissance supérieure. Et si l'éthique doit être "situationnelle", alors voici la morale de circonstance recherchée par les libres‑penseurs (?) et les anarchistes, par laquelle les gens arrêtent toute morale, ou prétention de morale, adaptée, pensent‑ils, à leurs besoins (souvent coupables) dans chaque situation (Jér. 17 : 9) ! Il est évident que "l'éthique de circonstance" a porté la responsabilité d'une part importante des crimes, de l'anarchie et de la permissivité de notre époque. 

C'est le cœur triste que nous considérons la tendance croissante à légaliser des pratiques moralement corrompues au sein de pays soi-disant chrétiens, lorsque les hommes "se libèrent" des influences des préceptes de la Bible qui restreignent le mal. Voici l'effet obtenu lorsqu'on adopte comme idéaux des "valeurs humaines" et des "expériences et des relations de cette terre", sur lesquels on fonde une société : toutes les formes de vices y sont de plus en plus libres. Par amour pour le bonheur futur de l'humanité — et même de sa simple existence, Dieu a déclaré qu'Il mettra une fin au mal et à la corruption sur terre et qu'Il ôtera de l'humanité et de la totalité de son environnement la malédiction du péché adamique et de la mort ainsi que tous ses effets (Apoc. 21 : 1‑8). 

Que les Humanistes prennent garde. On ne se moque pas de Dieu, et ils récolteront ce qu'ils sèment (Gal. 6 : 7). Mettre le futur entre les mains de l'humanité déchue, c'est "semer le vent" ; et ceux qui sèment ainsi, de même que ceux qui approuvent de telles semailles, seront sûrs de "récolter la tempête" (Osée 8 : 7), dont les vents soufflent déjà en rafales. Des individus sages sèmeront en sagesse et récolteront en miséricorde à mesure qu'ils défrichent leur cœur (terrain neuf) pour l'Éternel, et Il les visitera avec Sa Vérité (pleuvoir ; Osée 10 : 12 ; Ps. 51 : 17 ; Mal. 3 : 10).
 

Les Humanistes affirment que les hommes possèdent la liberté
et qu'ils sont maîtres de leur destinée
 

Lamont ajoute : "L'Humanisme croit, contre toutes les théories de la prédestination universelle, du déterminisme ou du fatalisme, que les humains possèdent la vraie liberté de la création active et sont, à l'intérieur de certaines limites objectives, les maîtres de leur propre destinée".

L'alternative humaniste à la prédestination universelle, au déterminisme et au fatalisme, consiste à confier au soin de l'humanité toutes ses affaires et tous ses intérêts, avec le vague espoir que, d'une façon ou d'une autre, les humains se sortiront par eux‑mêmes, par leurs propres efforts, de leur condition mortelle [mourante] et sans espoir — se tirant eux‑mêmes par la bride, de façon figurée (Matt. 6 : 27) ! Cependant, la Bible, à la place de la prédestination universelle, du déterminisme, du fatalisme et de l'Humanisme, indique le salut par Jésus‑Christ (Jean 3 : 16, 17). Les Écritures déclarent que la volonté de Dieu est que la destinée de chaque individu descendant du père Adam soit soumise à une opération morale, libre, accordée par Dieu et effectuée au temps convenable (Éph. 1 : 10 ; 1 Tim. 2 : 3‑6) par tous les humains (Deut. 30 : 19 ; Jos. 24 : 15 ; Apoc. 21 : 6 ; 22 : 17). 

En dépit de l'affirmation que "les êtres humains possèdent la véritable liberté", la Bible déclare, et notre vie quotidienne témoigne de ce fait, que les humains ne possèdent que très peu de liberté. L'homme est esclave du péché, d'habitudes plus ou moins mauvaises (Jean 8 : 34 ; Rom. 6 : 16). Et quant à "la maîtrise par l'humanité de sa propre destinée", la destinée humaine qui est notée est la mort (Eccl. 9 : 3‑5 ; Rom. 5 : 12). Dans ce cas, l'humanité a‑t‑elle contrôlé cette destinée ? Il est sûr que si les humains avaient possédé quelque liberté que ce soit en la matière, ils se seraient choisi une destinée bien différente de la mort ! Manifestement, la pensée que les humains sont maîtres de leur propre destinée est insensée. 

"La vraie liberté", au sens biblique, est bien plus élevée et se situe bien au‑delà des plus grands espoirs des Humanistes, puisqu'il s'agit de l'affranchissement de la malédiction de la mort et de ses effets, c'est‑à‑dire du péché, de l'erreur, de l'égoïsme et de cette " mauvaise mond "‑anité. C'est l'affranchissement des influences aveuglantes de Satan et de ses serviteurs (2 Cor. 4 : 3, 4), affranchissement de la destinée mortelle [mourante] et liberté d'accepter le don de la vie éternelle de la part de Dieu (Jean 3 : 14‑17, 36 ; Rom. 6 : 23), avec tous les droits concomitants. Cette liberté ne permettra pas seulement l'exercice de l'instinct [la faculté] de créativité octroyé par Dieu (de même que Dieu le possède ; Gen. 1 : 26, 27), mais elle permettra également la satisfaction de tout autre désir humain d'exécution. 

Ainsi, les humains croyants et obéissants recevront l'assurance de la véritable liberté dans la paix éternelle et la joie de la compagnie de tous ceux qui seront bénis (Matt. 25 : 34), au cours des Âges de Gloire post-millénaires (Jean 8 : 32, 36 ; Gal. 5 : 1). Les Humanistes peuvent‑ils encore lever la tête, avec leur confiance dans les œuvres d'une humanité mortelle [et mourante], accablée par le péché, trompée par l'erreur et harcelée par l'égoïsme universel ? L'assurance d'aucune promesse de vie ne peut venir de lèvres mortelles semblables ! Toutes ces affirmations, fondées sur l'espoir dans la chair déchue, sont insensées (Ps. 37 : 35, 36 ; 118 : 8, 9 ; 146 : 1‑4 ; És. 40 : 6‑8). Nous conseillons aux Humanistes et à ceux qui considèrent les Humanistes d'un œil favorable d'imprégner leur cœur de cette leçon, et "Confie‑toi de tout ton coeur à l'Éternel, et ne t'appuie pas sur ton intelligence" (Prov. 3 : 5).
 

Le plan des Humanistes pour "la bonne vie" 

Le 2ème Manifeste Humaniste dit : "Nous faisons des efforts pour obtenir la bonne vie, pour le présent. Le but est la recherche de l'enrichissement de la vie". Lamont affirme : "L'Humanisme croit que l'individu obtient la bonne vie en combinant la satisfaction et le développement personnels avec le travail communautaire". 

En fait, la mort est réservée à tous, et ce que l'humanité peut espérer et faire de mieux consiste en une amélioration du processus de mort. Pour certains, on peut arriver à quelques années de moindre souffrance que pour leurs congénères, mais tant que l'humanité n'est pas affranchie du péché, très vite la mort apporte la même condition pour tous. Tant il est vrai qu'un chien vivant est préférable à un lion mort, car les vivants savent au moins qu'ils vont mourir, alors que les morts ne savent rien (Eccl. 9 : 4, 5, 10 ; Ps. 6 : 5 ; 115 : 17). Cette courte période transitoire qu'est notre vie dans les conditions présentes constitue‑t‑elle "la bonne vie" dont parlent les Humanistes ? Cette "vallée des larmes" représente‑t­elle la meilleure espérance des Humanistes ? Nous avons pitié de telles personnes. Satan, le trompeur suprême, a vraiment amené l'humanité à un niveau très bas de compréhension (2 Cor. 4 : 3, 4) ! 

Dieu nous invite à élever nos espérances et nos buts à des hauteurs que l'Humanisme ne peut jamais connaître, car les pensées de Dieu sont plus élevées que nos pensées, et Ses voies sont également bien plus élevées que les nôtres, et (sauf dans le cas où Il les a révélées par Sa Parole) au‑delà de nos capacités de découverte (És. 55 : 6‑11 ; Deut. 29 : 29 ; Job 9 : 1‑10). Cela, le sage selon l'Éternel — par la foi, et non par la vue physique (2 Cor. 5 : 7 ; Héb. 11 : 1‑3) — le comprendra (Ps. 107 : 43 ; 119 : 100 ; Prov. 28 : 5 ; Osée 14 : 9 ; 1 Cor. 3 : 18, 19), car le témoignage de l'Éternel est sûr, rendant sages les sots (Ps. 19 : 7). 

Ce n'est pas parce que nous ne pouvons pas sonder les voies de Dieu que nous devons rejeter Ses promesses, car en cela se situe l'exercice de la foi, qui consiste à accorder la confiance là où l'œil ne voit pas de traces, une fois que nous possédons le témoignage de Sa Parole sur un sujet donné. Sans cette foi (semblable à celle de l'enfant pour le parent, qui est valable à la fois dans le monde naturel et dans le monde spirituel — voyez Matt. 6), il est impossible de plaire à Dieu, car il Lui devient impossible de violer Ses propres principes en communiquant avec nous comme un Père aimant, au travers de la barrière de doute que nous avons érigée (Héb. 11 : 6). 

Cependant, si, à l'exemple du fidèle Abraham, nous croyons en la Parole de Dieu et si nous ne sommes pas incrédules devant Ses promesses (Rom. 4 : 20), nous aurons le privilège de "voir" au-­delà de la condition de "ce présent monde mauvais". Dieu nous révélera l'organisation complète de Son Plan de Salut (Actes 20 : 27), afin que, de cette façon, nous puissions percevoir la "meilleure patrie", la Nouvelle Jérusalem, "la cité qui a les fondements", qui fut diligemment recherchée par les fidèles de tous les Âges (Héb. 11 : 8‑16, 39 ; Apoc. 21 : 2, 3, 10). Nous pouvons donc nous réjouir par avance, avec espoir et confiance, des "temps du rétablissement de toutes choses [qui ont été perdues par la chute d'Adam] dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes de tout temps" (Actes 3 : 19‑21 ; Héb. 12 : 1). 

"La bonne vie" "du présent", si chère et recherchée avec tant d'ardeur par les Humanistes est, au mieux, constituée d'une courte période de quelques années passées à saisir, de façon égoïste, des intérêts et des plaisirs dans un monde où des millions de gens se dirigent, avec crainte, peine et tristesse, vers une mort inévitable. Non seulement les Humanistes se retrouvent sans pouvoir face à un tel courant, mais il les a emportés et il les emportera dans la destruction et l'oubli. Tout en reconnaissant les motivations humanitaires d'un grand nombre de ceux qui, par le passé, ont mené le mouvement Humaniste, nous trouvons légitime de poser cette question : Où sont-ils maintenant ? Où est leur espérance de "la bonne vie" ? Qu'est‑ce qui a mis fin à leur "développement personnel" ? 

De plus, en ce qui concerne "le bien‑être de la communauté", dans quelle mesure l'ensemble de leur œuvre a‑t‑il fait reculer les souffrances et les malheurs de ce présent monde (mauvais) ? Par le passé, des millions de gens sont morts au cours de guerres, de révolutions, dans des camps d'extermination, de la famine, de maladie, de façon criminelle, souvent au milieu de souffrances prolongées, tandis que la "Nature" (le dieu de l'Humanisme) a poursuivi son cours "naturel". De plus, la plupart des millions de vivants actuels considèrent le futur avec crainte. 

Lamont déclare aussi : " L'Humanisme apporte sa plus grande fidélité au bonheur, à la liberté et au progrès de l'humanité en ' ce monde ' ". 

La Bible indique que Dieu, Christ, la Vérité, la justice parmi les humains, et un Royaume de paix, de joie, de bonne volonté et de fraternité qui doit encore être établi sur terre, sont les véritables objets de la loyauté humaine (Ps. 105 : 4 ; Prov. 21 : 21 ; 23 : 26 ; Soph. 2 : 3 ; Luc 10 : 27 ; 1 Cor. 1 : 22‑25 ; Héb. 11 : 8‑10). Toutes les autres choses seront données en plus à l'humanité (Ps. 37 : 25 ; Matt. 6 : 33, 34). Les Écritures déclarent, sans équivoque, que sans Dieu et Jésus‑Christ, le Juste, l'Agent principal de Son Salut, la condition humaine serait sans espoir. De plus, la dislocation désastreuse de l'ordre naturel sur cette terre, par les maux du grand Temps de Détresse qui s'abat actuellement sur nous (És. 24 ; Dan. 12 : 1 ; Matt. 24 : 21 ; Luc 21 : 25, 26), détruirait complètement la totalité de l'humanité si Dieu n'intervenait pas — "nulle chair n'eût été sauvée" (Matt. 24 : 3, 21, 22). 

Les enseignements de la Parole de Dieu nous conduisent à une compréhension de la véritable nature de la vie présente dans laquelle il ne se trouve aucune crainte, aucun désespoir, où il n'est pas besoin de "prendre ses désirs pour des réalités". À la place, on trouve une espérance sûre basée sur le ferme fondement de la promesse faite sous Serment par Dieu (Gen. 2 : 16‑18). Sur ce "roc", cette promesse de délivrance par l'intermédiaire de la semence d'Abraham qui est accomplie en Jésus-Christ (Matt. 7 : 24‑27 ; 1 Cor. 3 : 11), nous pouvons, avec confiance, ériger dans le présent pour une vie future faite de joie et de paix éternelles. La "bonne vie" du chrétien a très bien été présentée par des hommes qui avaient une intelligence spirituelle profonde, comme Thomas a Kempis (mort en 1471) dans L'Imitation de Christ, Jeremy Taylor (mort en 1667) dans Vie et Mort Saintes, John Bunyan (mort en 1688) dans Le Voyage du Pèlerin, et par d'autres dans des écrits similaires. Une telle "bonne vie" a une force totalement différente de celle recherchée par les Humanistes, puisqu'elle fait preuve de réalisme en reconnaissant l'impossibilité d'arriver à la paix véritable maintenant ou à tout autre moment, grâce au ministère de l'humanité, dans la présente condition déchue et sans espérance (sans Dieu).
 

L'Humanisme engendre un art dégénéré, etc. 

Lamont affirme : "L'Humanisme croit dans le développement le plus large possible de l'art et de la conscience du beau, y compris de l'appréciation de la nature extérieure". Aucune personne raisonnable ne serait en désaccord avec un tel but, et même les sociétés les plus primitives font preuve d'une conscience et d'une appréciation du beau dans ses formes artistiques, certaines d'entre elles étant véritablement étonnantes. Cependant, des sociétés très développées, "sophistiquées", dégénèrent et se dévoient à mesure que s'effacent les idéaux primitifs et que l'égoïsme naturel de l'humanité déchue prend le pas (Rom. 1 : 18‑32). Cela est souvent manifeste aujourd'hui dans le domaine de la musique et de la littérature dégénérées, des arts visuels (la sculpture, la peinture, le style architectural, etc.) et de l'art dramatique (à l'écran et sur scène). On devrait y inclure la télévision et la radio. 

Les principes qui sous‑tendent la relation entre la moralité d'un peuple et la beauté et la force de ses formes artistiques sont très bien définis dans les écrits du philosophe chrétien John Ruskin. Dans ses ouvrages sur l'art, l'histoire, la sociologie, l'architecture et la morale, il définit, avec un usage habile de mots ordinaires, les éléments moraux et religieux et la signification métaphysique (c'est-à‑dire la vérité essentielle qui se trouve derrière la simple connaissance de ces sujets). Nous osons affirmer qu'une telle perspicacité et qu'une telle profondeur de compréhension ne pouvaient venir que d'un chrétien profondément pratiquant et convaincu. Cela laisse les vues des Humanistes, en plan, sèches et inutiles, comme une baleine échouée. 

Nous invitons le lecteur à considérer le niveau déclinant, dans notre époque moderne, des arts, de la littérature, de la musique, des programmes radio et télé et d'autres choses comme l'habillement. Il montre une dégénérescence rapide de la beauté qui tombe dans la laideur, et de la moralité qui se transforme en permissivité et perversions sexuelles, en injustice, en vol, meurtre, etc., à la suite de l'abandon et de la profanation croissante des idéaux religieux élevés sur lesquels fut fondée notre société, y compris ses aspects les plus beaux. La Bible nous a avertis d'une telle époque de moralité déclinante (Rom. 1 : 18‑32 ; 2 Pi. 2 : 1‑9, 13 ; 3 : 3 ; Luc 17 : 26‑30, comparez avec Gen. 6 : 2‑7, 11‑13). 

Le Royaume de Dieu, qui doit bientôt être établi sur terre, apportera, grâce à la sagesse et à la puissance divines, le rétablissement de tout ce qui est élevé, noble et beau, dont le Père Adam et la Mère Ève eurent une connaissance parfaite. Les formes d'art seront alors employées pour exprimer la véritable beauté, la BEAUTÉ DE LA SAINTETÉ, dans le cœur des humains rendus parfaits. Dans les Âges de Gloire, toute la beauté de la création louera Dieu de façon parfaite, à l'unisson : "Que tout ce qui respire loue l'Éternel".
 

L'Humanisme affirme que la science peut rendre compte
des causes du comportement humain
 

Le 2ème Manifeste Humaniste affirme : "La haute valeur et la dignité de l'individu est une valeur Humaniste centrale... Bien que la science puisse rendre compte des causes du comportement, les possibilités d'une liberté de choix individuel existent dans la vie humaine et devraient être accrues". Il est un peu tard pour que n'importe quel mouvement humain suggère des droits de propriété sur le principe de la valeur et de la dignité de l'individu, puisque ces notions ont prévalu partout où Dieu a vraiment été honoré ; Il a transmis ce principe par l'intermédiaire de Moïse, 3 millénaires et 1/2 avant que le Manifeste Humaniste fût conçu. Nous croyons qu'il est exprimé à juste titre dans la Constitution Américaine, et il est prépondérant dans les lois de toutes les nations civilisées (qui furent en général instituées par des personnes aux motivations religieuses, comme l'atteste clairement l'histoire). C'est le comportement de l'humanité déchue qui corrompt l'application de telles lois, qui discrédite le système de lois. 

La prétention du 2ème Manifeste selon laquelle "la science peut rendre compte des causes du comportement" est étonnante. Parce que les savants (dont beaucoup ainsi faussement nommés — 1 Tim. 6 : 20) sont eux‑mêmes frappés par la chute et enclins aux péchés, à l'erreur et à l'égoïsme, qui sont des fardeaux pour l'ensemble de l'humanité (Rom. 3 : 23), il serait juste qu'ils commencent par prendre en compte, de façon convenable et correcte, leur propre comportement imparfait. On comprend qu'ils répugnent à le faire. Dans les mains de ces "savants sociaux" et de ces "libres penseurs" (en fait des anarchistes), il est communément admis que la société devient ingouvernable. 

Ces dirigeants Humanistes ont déduit qu'une grande partie des comportements négatifs est due, surtout chez les jeunes, à un sentiment de culpabilité lorsqu'on fait le mal, et à l'aiguillon de la conscience ; par conséquent, ils ont cherché à détruire la loi morale qui établit la différence entre le "bien" et le "mal", pour libérer l'homme de ce sentiment de culpabilité lorsqu'il commet une mauvaise action ! Personne ne peut nier que, depuis que de telles philosophies ont gagné en popularité, le respect de la loi et de l'ordre recule si rapidement qu'il devient l'un des problèmes politiques majeurs de notre époque. 

De plus, même si "la science" pouvait rendre compte des causes du comportement humain (ce qu'elle ne peut pas faire), il semble qu'elle ne prétende en aucune manière pouvoir corriger la situation. Et cela n'est pas étonnant, car "la science" n'exerce presque aucun contrôle, pas même sur elle‑même — elle a soutenu des gouvernements meurtriers et des industries négligentes et à la recherche du profit, aux dépens de ceux qu'elle prétend, au moyen de l'Humanisme, guider et élever. En vérité, "la science" parle par autant de voix discordantes qu'il y a de groupes intéressés, désireux et capables de payer ce soutien. Même dans nos tribunaux, par exemple, "la science" ne peut trouver d'accord pour savoir qui est fou et ne peut être tenu responsable de ses crimes, et qui est sain et doit en rendre compte ! Combien est insensée cette prétention de l'Humanisme ! Où l'humanité peut‑elle trouver une espérance chez de tels "sauveurs" ?
 

Les points de vue de la sexualité libre des Humanistes 

Le 2ème Manifeste déclare : "Les nombreuses variétés de découverte sexuelle ne devraient pas être considérées comme 'mauvaises' en elles‑mêmes". Cette vue est typique du relâchement des contraintes convenables au respect de soi et à la décence humaine. Un niveau de comportement dans lequel même les formes les plus basses d'animaux ne tombent pas — comme l'homosexualité — n'est pas seulement toléré, mais aussi prôné "entre adultes consentants". Comment, pourrait‑on se demander, seront traités les enfants ? Une grande partie de la conduite qui est pardonnée — et même encouragée — par ces soi‑disant personnages "humanitaires" (qui sont en fait le contraire), provient des recoins les plus bas, les plus mauvais et les plus libidineux de la nature humaine déchue. Ayez pitié d'un monde enseigné et conduit par de telles personnes !
 

La naïveté des Humanistes au sujet de la démocratie 

Le 2ème Manifeste témoigne d'une telle naïveté au sujet de la "démocratie" que l'on se demande si ses auteurs sont sérieux. D'un côté, ils défendent la liberté d'action de ceux qui arrivent à un consentement mutuel, tandis que de l'autre côté, ils s'attendent à ce que ces personnes arrivées à un consentement mutuel acceptent le mode de vie d'autres personnes arrivées à un "consentement mutuel". 

Où les Humanistes ont‑ils été dans ce monde, pour ne pas se rendre compte de l'existence des cliques, des gangs, des cartels, des sociétés secrètes, des syndicats, des partis politiques, des associations financières qui disposent de vastes ressources, des armées privées ou nationales et d'une foule d'autres groupes intéressés en eux‑mêmes qui, pour diverses raisons et de façons différentes, insistent pour que la société se conforme à leurs modes particuliers ? Que feront les Humanistes lorsque de tels éléments se soulèveront de toutes leurs forces pour défier et détruire ? L'avarice et la convoitise du pouvoir ne sont pas aux abois devant des platitudes et des inepties semblables à celles contenues dans le 2ème Manifeste. 

La Bible, la Parole de Dieu, nous met en garde contre la puissance du péché au sein de l'humanité, et contre la force du défi que Satan, l'Adversaire, lance à tous ceux qui vivent en piété et en justice. Elle nous dit que, sans l'aide de Dieu, l'humanité est désarmée face à une telle emprise (Ps. 51 : 5 ; Rom. 5 : 12 ; Jean 15 : 5). Elle promet que Dieu enverra un Sauveur et un Libérateur (És. 19 : 20 ; Luc 4 : 18 ; Rom. 8 : 21, 22 ; Jean 3 : 16, 17) et que ce Libérateur liera Satan, brisera le pouvoir de la mort et du péché (Osée 13 : 14 ; 1 Cor. 15 : 55‑57) et extirpera le mal du monde, par l'application d'une sagesse, d'une puissance, d'une justice et d'un amour illimités (Luc 3 : 6). Alléluia ! Quel Sauveur ! 

Que les Humanistes prennent note et rejettent la folie de leur confiance dans la chair [l'humanité] déchue (1 Pi. 1 : 24, 25) à mesure qu'ils sont témoins de la preuve irrécusable qui s'offre à leurs yeux : le monde s'écroule sous le poids du péché [de  l'injustice] et l'humanité est incapable de résoudre la grande crise actuelle des affaires humaines.
 

L'Humanisme défend la remise en cause incessante
des  convictions fondamentales
 

Lamont déclare : "L'Humanisme, en accord avec la méthode scientifique, croit dans la remise en cause incessante des hypothèses et des convictions fondamentales, y compris de la sienne propre. L'Humanisme n'est pas un dogme, mais une philosophie qui se développe". 

Une fois de plus, l'Humanisme repose sur la "méthode scientifique" qui est maintenant prouvée comme étant totalement sujette à caution ; cette méthode a engendré la guerre chimique et biologique aussi bien que des médicaments (dont un grand nombre ont également des effets invalidants ou mortels imprévus). Elle a engendré les tortures psychologiques et les techniques de "lavage de cerveau" aussi bien que les thérapies mentales, des armes nucléaires et d'autres tout aussi horrifiantes, sans omettre des sources d'énergie potentiellement pacifiques, mais qui sont si dangereuses que les nations sont agitées par différents groupes qui manifestent contre elles. 

La croyance naïve en une remise en cause incessante des hypothèses fondamentales suppose que la "méthode scientifique", et d'autres entités terriblement hasardeuses pour la continuation de la vie sur cette planète, peuvent être maîtrisées et dirigées par une compréhension parfaite, une autorité absolue, une toute‑puissance et une bonté d'intention incontestable. D'où les Humanistes sortiront‑ils des personnes possédant de telles qualités ? Et s'il n'y en a pas (et manifestement il n'y en a pas !), comment transformeront‑ils des gens ordinaires, avec toutes leurs faiblesses, en de telles personnes ? 

Comment se peut‑il que l'Humanisme séculier ne soit "pas un dogme" lorsqu'il affirme de façon dogmatique la maxime totalement dépourvue de substance qu' "il n'y a pas de Dieu" ? Mais où donc même la possibilité qu'un Créateur existe laisse‑t‑elle la totalité de cette philosophie humaniste, bâclée, verbeuse, irréaliste et dangereusement sujette à caution ? Il est sûr que de telles questions mettent à nu l'indigence de base sûre, les maigres ressources de l'humanité déchue, l'opposition à la fois de l'histoire et du bon sens, et la compréhension incertaine des véritables forces qui tiennent le monde. 

Nous nous trouvons en présence d'un ego débridé chez ce petit nombre qui prétend pouvoir changer le cœur des gens, changer les puissances de contrôle universel, changer les affirmations de peine, de souffrance et de mort qui s'abattent sur la population gémissante et par là changer tout le cours de ce monde (mauvais). Quelle sorte de gens sont‑ils ? "Vraiment", disons‑nous ironiquement avec Job (12 : 2), "vous êtes les [seuls] hommes, et avec vous mourra la sagesse" ! Assurément, la sagesse de ce monde est folie aux yeux de Dieu, et les "sages" se prennent à leurs propres ruses (Job 5 : 12, 13 ; Ps. 9 : 15, 16 ; 1 Cor. 1 : 18‑30 ; 3 : 18, 19), car le jour du jugement est arrivé. 

La Bible est tout à fait explicite à ce sujet. Sans Dieu, à qui l'univers appartient de droit (Deut. 10 : 14 ; Ps. 24 : 1), l'ordre universel disparaîtrait (Néh. 9 : 6 ; Ps. 36 : 6, 7; Jér. 31 : 35). En fait, sans Dieu et sans Son grand agent créateur, le Logos, l'univers ne serait tout d'abord pas "apparu" (Jean 1 : 3 ; Éph. 3 : 9 ; Col. 1 : 16 ; Héb. 1 : 2). De plus, sans l'intervention de Dieu dans les affaires des hommes, la société humaine n'aurait pas pu être fondée et, une fois fondée, elle n'aurait pu survivre sans les mesures conservatoires particulières qu'Il a prises afin qu'au temps qu'Il juge convenable (1 Tim. 2 : 6), Son amour, Sa sagesse, Sa justice et Sa puissance puissent être rendus manifestes à toutes Ses créatures sensibles et qui raisonnent, y compris aux anges (Ps. 104 : 24‑30 ; Matt. 5 : 13 ; 1 Cor. 4 : 9 ; 1 Pi. 1 : 12). 

En ce qui a trait au moment historique que nous vivons, la Bible donne même des détails plus précis et décrit la course "naturelle" du monde, la menace de destruction qui pèse sur lui, de même que la [menace de] fin de la vie sur cette planète. Elle parle de maux abondants surgissant dans les affaires humaines, de souffrances sans égales, de morts intempestives de populations entières et d'un cri s'élevant de toute la terre et demandant de l'aide, au cours du plus grand accès de frayeur que l'humanité ait jamais connu, résultat de sa propre folie (Jér. 25 : 30‑38 ; Soph.1 : 14‑18 ; 3 : 8, 9 ; Ps. 107 : 21‑31 ; Luc 21 : 25, 26).
 

La totale liberté d'expression de l'Humanisme 

Lamont affirme : "L'Humanisme croit en la mise en œuvre sociale complète de la raison et de la méthode scientifique et, par là, dans l'emploi de procédés démocratiques, y compris la totale liberté d'expression ainsi que des libertés civiles complètes, dans tous les domaines de la vie économique, politique et culturelle". 

Nous faisons remarquer que le fait d'accorder à l'humanité "la totale liberté d'expression et de libertés civiles complètes" n'a jamais conduit à la démocratie, ni à aucune autre forme d'administration sociale et politique stable, mais que cela mène en général à une forme d'anarchie. Chaque nation doit avoir sa police pour restreindre par la force les "libertés civiles" réclamées par certains qui sont en violent désaccord avec d'autres. De plus, il est prouvé que l'anarchie augmente là où s'accroît la liberté de l'humanité déchue, comme cela peut être déduit des opinions et des philosophies violemment opposées inhérentes à tous les partis révolutionnaires. Alors qu'ils s'emparent du pouvoir par la révolution, nous assistons quotidiennement à l'effondrement de la loi et de l'ordre. Des groupes de puissance et des personnes assoiffées de pouvoir à l'intérieur de ces groupes exercent leurs "libertés" sans faire un grand appel à la raison. Les gouvernements autoritaires remplacent rapidement tout gouvernement qui n'est pas désireux ou qui est incapable de soutenir ses théories politiques et sociales, et cela se fait souvent par des moyens antidémocratiques. C'est un fait qui peut être observé dans la vie courante. 

Que cela soit à la dérobée ou par des attaques de front, chaque système politique et chaque méthode d'administration civile existants se trouvent en butte aux attaques des révolutionnaires, des anarchistes libertaires ou des factions nationalistes totalitaires. Ces pressions sont énormes et les nations "chancellent" et titubent vers leur destruction, au cours du Jour de l'Éternel (És. 24 : 17‑21). La méthode scientifique n'est qu'une vue de l'esprit lorsqu'elle est confrontée à de telles situations. Tout comme une bonne partie de leur philosophie, cette théorie des Humanistes manque de substance. II ne s'agit que du postulat verbeux, irréaliste et répétitif de suppositions qui sonnent bien mais qui sont grandement dépourvues de sens. Tout cela est bien loin de la sécurité "du port qu'ils désiraient", vers lequel, au sein de toutes ces épreuves, Dieu guide la pauvre humanité, souffrante, désorientée et perplexe, au sein de laquelle se trouvent les Humanistes (Ps. 107 : 21‑30). 

Notre Dieu a préparé et, au temps qu'Il jugera convenable, accordera à l'humanité, de nouveaux cieux (ecclésiastiques) et une nouvelle terre (sociale et politique) au sein de laquelle habitera la justice, et rien de ce que peut faire l'humanité n'accélérera ce processus, ni ne le changera, ni ne l'empêchera (2 Pi. 3 : 1‑18 ; Apoc. 21 : 1‑7). Alléluia !
 

Les objectifs généraux de L'Humanisme 

Dans la dernière partie du 2ème Manifeste, les auteurs déplorent les tendances dégénérescentes actuelles qui conduisent à un effondrement mondial et ils font de vagues recommandations au sujet de la conduite que devrait tenir l'humanité. Mais on n'y trouve aucune indication concernant l'origine de ce pouvoir qui doit effectuer le changement de direction de la marche du monde. "La pauvreté mondiale doit cesser", et "la guerre est démodée" : ce sont là des phrases sonnant bien, typiques du 2ème Manifeste, mais ce ne sont que des rêves sans aucun pouvoir pour réprimer les inclinations naturelles et pécheresses de l'humanité déchue et sans la sagesse pour dresser un plan de réhabilitation universelle, avec l'autorité et les moyens de le mettre en œuvre. 

À nouveau, nous nous référons à la fois à l'histoire du monde et à la situation actuelle des affaires du monde — et nous disons : Humaniste, là, devant vous, se trouve la preuve de l'effet du péché sur les humains — comment le maîtriserez‑vous ? Où sont votre puissance et votre autorité pour annihiler les tyrans, votre sagesse pour extirper l'égoïsme et le péché de vous‑même et des milliards d'êtres humains qui sont nés et qui meurent sur toute la surface de la terre, votre capacité à vous imposer aux gens par une législation corrective et à exiger d'eux la soumission, votre système éducatif pour amener l'humanité tout entière à votre façon de penser, votre compétence médicale pour faire cesser le processus de mort et donner aux gens l'espérance, etc., etc. ? Quand vous nous aurez présenté vos plans et quand vous nous aurez apporté la preuve de votre capacité pour les mettre en œuvre face aux violentes forces d'opposition que nous voyons dans le monde, nous pourrons vous soumettre le cas des morts, afin que vous puissiez nous parler de vos desseins et de vos plans concernant leur délivrance. Car notre Dieu a juré (Gen. 22 : 15‑18 ; Luc 1 : 68‑74 ; Héb. 6 : 13‑20) qu'Il accomplira toutes ces choses pour notre bénéfice, et une grande partie est déjà effectuée dans ce sens. 

Jésus, le Fils de Dieu, a reçu "tout pouvoir dans les cieux", même celui de pardonner les péchés (Matt. 9 : 6), afin d'accomplir les desseins de Dieu sur terre (Éph. 3 : 10‑12 ; És. 9 : 6, 7 ; Matt. 26 : 64 ; 28 : 18 ; 1 Tim. 6 : 11‑16). Par conséquent, nous connaissons maintenant notre véritable Libérateur, Son autorité, Sa puissance, Sa sagesse et Son amour à notre égard. Nous avons dans notre coeur comme un sceau placé sur ces choses, le témoignage de Son saint Esprit, une assurance bénie que personne ne peut nous retirer. Ne vous apercevrez‑vous pas également de la folie de votre conduite et ne vous tournerez‑vous pas vers Dieu en un commencement de sagesse ? Car Il a désigné Son Fils afin qu'Il souffrît et qu'Il mourût pour que, vous aussi, vous puissiez être sauvés (Ps. 111 : 10 ; Prov. 1 : 7 ; 9 : 10 ; Ézéch. 18 : 23, 32 ; 33 : 11 — les deux idées y sont répétées trois fois par souci d'accentuation !). 

Le paragraphe final du 2ème Manifeste contient une absurdité manifeste : "Interprété de cette façon, l'Humanisme est une force morale qui a le temps pour elle [nous mettons en italique]". La preuve est claire, et elle a été exprimée par des personnes réfléchies, révérentes et pleines de crainte, que le temps dont l'humanité dispose pour se sauver s'écoule rapidement ! Nous voyons ainsi que les Humanistes n'ont pas tant la tête dans les nuages, d'où ils pourraient quelquefois apercevoir les étoiles (Ps. 19 : 1‑6), que profondément enterrée dans le sable de cette terre ; le corps de leur argumentation, comme celui de la sotte autruche, se trouve ainsi exposé et en position de vulnérabilité face à toute personne ayant une vue claire des choses. 

Lamont affirme : "L'Humanisme croit en un programme social de grande portée qui est synonyme de l'établissement, dans le monde entier, de la démocratie, de la paix et d'un niveau de vie élevé sur les fondations d'un ordre économique florissant". 

Belles paroles, en vérité ! Les desseins de paix et de prospérité sont présentés à l'humanité depuis des millénaires. Des millions de mots ont été écrits à ce sujet et des millions d'autres ont été prononcés par des aspirants "sauveurs" ; notre sympathie avec leurs objectifs est teintée de compassion pour le désespoir qu'ils éprouvent inévitablement à mesure que le mal se rapproche d'eux et continue à envelopper d'un voile d'ignorance et d'iniquité le monde qu'ils voudraient "sauver" (És. 25 : 7). L'histoire des maladies, de la peine, de la cupidité, de la tyrannie, des vols, des crimes, de la violence et de la mort dans le monde témoigne de leur échec permanent. 

En ce qui concerne la démocratie, sa matière première est l'humanité déchue ! Qui voudrait ériger un bâtiment parfait et durable avec des briques défectueuses ? Seuls les désespérés, ceux qui n'ont aucun autre matériau ! Cependant, pour les Humanistes et pour tous les autres, il y a un message d'espoir, auquel ils feraient bien de prêter l'oreille avec toute leur attention. C'est "la Bonne Nouvelle". C'est le véritable Évangile (euaggelion, c'est‑à­-dire la bonne nouvelle) de paix, que nous sommes chargés de prêcher (Jér. 20 : 9 ; Matt. 28 : 19, 20 ; Marc 16 : 15 ; Actes 20 : 24 ; 1 Cor. 9 : 16). 

La Bible s'exprime avec une autorité absolue en la matière : "Car l'Éternel des armées a pris ce conseil, et qui l'annulera ? Et sa main est étendue, et qui la lui fera retirer ?" ; "c'est moi [Dieu], moi, le Même, et il n'y a point de dieu à côté de moi" ; "ainsi sera ma parole qui sort de ma bouche ; elle ne reviendra pas à moi sans effet, mais fera ce qui est mon plaisir, et accomplira ce pour quoi je l'ai envoyée" (Deut. 32 : 39 ; És. 14 : 27 ; 55 : 11). Elle nous apprend que, selon un décret divin, "l'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu " (Deut. 8 : 3 ; Matt. 4 : 4). 

Cependant, les Humanistes proclament le salut au moyen des actes, des réalisations et des facultés de la chair déchue, et s'accrochent aux choses matérielles, y plaçant leurs espoirs et en en faisant des idoles (y compris du "pain seulement" — Matt. 4 : 4), alors que ce ne sont que des bâtons et des pierres semblables à ceux que les sauvages adorent de façon plus simple et plus directe. Comme les matérialistes sont insensés, eux qui habillent leurs idoles grossières du manteau élimé de la philosophie humaine afin de pouvoir amener les gens à s'incliner devant elles et à les adorer ! És. 44 : 10-­20 dépeint de façon merveilleuse cette condition insensée et sans espoir !
 

L'invitation bienveillante que Dieu lance par l'intermédiaire de Jésus 

Écoutez l'invitation bienveillante et séduisante que Dieu lance par l'intermédiaire de Jésus ! Il dit : "Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés [vous tous qui êtes accablés par vos œuvres stériles, y compris vos efforts infructueux pour véritablement améliorer les affaires humaines de ce monde], et moi, je vous donnerai du repos [la justification par la foi, non par les œuvres]. Prenez mon joug [non pas le joug pour servir les idées et les plans humains] sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de coeur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug [différent des jougs de la politique, de la société, de l'humanisme, du péché, de l'égoïsme et de l'orgueil] est aisé [un service intelligent — Rom. 12 : 1] et mon fardeau est léger [parce que notre Seigneur est avec nous sous le joug] " (Matt. 11 : 28‑30). 

On ne trouve ici rien de spécieux, de superficiel ou de trompeur, rien qu'une offre droite, aimante et claire de la part de Jésus, l'Agent de Jéhovah, qui est la véritable Fontaine de Vérité (Jér. 17 : 13), qui règne avec une majesté suprême et universelle et qui pourvoit aux besoins de la création tout entière avec sagesse, justice, puissance et amour (Ps. 93 : 1, 2 ; 96 ; Jude 25). L'esprit de Dieu contenu dans Sa Parole et qu'Il a envoyé aux humains, ainsi que Sa Parole, insufflent la vie à l'âme du croyant (Jean 6 : 63). Au cours du Règne médiatorial millénaire de Christ, à mesure que cette Parole atteindra les extrémités de la terre, selon les termes de la Nouvelle Alliance, au Juif premièrement (Jér. 31 : 31‑34) de même qu'au Gentil (És. 60 : 1‑5 ; Ézéch. 16 : 60‑63 ; Rom. 2 : 10), et à mesure que le monde se repentira et sera converti, comme cela est prédit en Actes 3 : 19-­21 (comparez avec Ps. 22 : 27), il trouvera une paix et une prospérité véritables sous un Souverain juste (És. 9 : 6, 7). Le monde recevra d'abondantes bénédictions, au‑delà même de ce qu'il peut attendre (Es. 35 ; Apoc. 21 : 1‑7).  

Comme les pensées de Dieu sont bien, bien au­-delà des conclusions erronées et des philosophies bâclées des Humanistes (És. 55 : 6‑9), et combien les capacités de bénédictions de Dieu sont supérieures aux capacités humaines (Mal. 3 : 10 ; És. 45 : 8) ! Voilà notre témoignage aux Humanistes, qu'ils l'écoutent ou non. En se détournant de la motivation aimante de Jésus, ils devront, au temps convenable et de façon inévitable, boire jusqu'à la lie la coupe amère de la déception, car il n'y a pas d'autre nom donné sous les cieux par lequel il nous faille, nous et tous les hommes, être sauvés (Actes 4 : 12). Face à l'expérience du mal qui surgit de tous côtés et à l'intérieur même de la créature, il n'y a aucune excuse raisonnable pour de telles personnes qui se détournent et qui ferment leurs yeux de l'entendement (Rom. 2 : 1‑11). 

Les vagues lieux communs des Humanistes, dans le 2ème Manifeste et ailleurs, n'offrent aucune espérance, en particulier à ceux d'entre nous qui ont goûté la bonté de Dieu (Ps. 34 : 8). Et nous devrions nous détourner de telles flatteries mondaines, de telles espérances vaines et de semblables affirmations insensées, nous qui avons trouvé la Vérité. 

Nous avons maintenant achevé notre examen des affirmations Humanistes, et nous avons entendu les avertissements et les conseils prodigués à ce sujet dans la Parole de Dieu. Ces deux parties sont en opposition totale, et le défi et la réponse du croyant s'expriment ainsi : " Choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir... mais moi et ma maison, nous servirons l'Éternel " (Jos. 24 : 15).
 

L'Humanisme rencontre une opposition particulière aux E.-U. 

Pendant de nombreuses années, le système éducatif américain (ainsi que dans une grande partie du monde occidental) a subi la direction croissante et les influences formatrices des Humanistes ou de ceux qui professent des vues libérales, humanistes et évolutionnistes. Parmi eux, il se trouva John Dewey, Horace Mann (mort en 1859), B. F. Skinner, William H. Kilpatrick, Harry E. Barnes, Mary Calderone (qui s'occupait de thérapie sexuelle), etc. La dirigeante athée très vulgaire, Madalyn Murray O'Hair, a réussi à amener la Cour Suprême Américaine à se prononcer contre les prières dans les écoles publiques américaines et elle a cherché à laïciser toutes les charges gouvernementales. Au cours des récentes années, une telle conduite a conduit à légaliser l'avortement aux E.‑U. 

Au cours de la dernière décennie, cependant, différents individus et divers groupes, en particulier des chrétiens évangéliques et traditionalistes [ou fondamentalistes], se sont de plus en plus opposés à la laïcisation par l'Humanisme, aux enseignements et aux activités évolutionnistes et anti‑religieux et ils ont combattu l'enseignement du "créationnisme scientifique" dans les écoles, théorie présentée comme une explication alternative de l'origine de la vie sur terre. Il existe une grande controverse entre les partisans de la Création et ceux de l'Évolution, avec de nombreux débats dans les universités, dans les écoles, etc., qui opposent des savants partisans de la Création (dont le nombre augmente) et ceux partisans de l'Évolution ; en général, ces derniers subissent de larges défaites. 

De nombreux groupes traditionalistes — comme "La Majorité Morale" (conduite par l'Évangéliste Jerry Falwell, qui produit des émissions à la télévision), le Colonel Donner (La Voix Chrétienne), Edward Mc Ateer (La Table Ronde Religieuse), Richard Vigurie, etc. — sont devenus très actifs politiquement au cours des dernières années ; ils ont déterminé quels candidats étaient Humanistes et libéraux et, par conséquent, inadéquats et devant être battus, et ont vigoureusement œuvré pour des candidats — en général des politiciens de droite — qui s'opposent à l'Humanisme, surtout l'Humanisme extrémiste, athée, à travers tout le pays. Ils ont connu récemment un succès considérable ; maintenant, les Humanistes lancent une contre‑attaque publique, les présentant de façon erronée, les tournant en ridicule, etc. 

Le point de vue que le chrétien est un étranger dans "ce présent monde mauvais", s'abstenant de faire de la politique, comme le fit Jésus au cours de Son séjour sur terre, avec la perspective d'une citoyenneté future dans le Royaume de Dieu (Phil. 3 : 20, V.A.S. ; 1 Jean 4 : 17) — a été, pour une grande part, abandonné par La Majorité Morale et par bien d'autres groupes qui poursuivent une "politique de né à nouveau" et cherchent à "faire faire un demi‑tour à l'Amérique", comme le prône Jerry Falwell dans ses programmes télévisés nationaux. 

Bien que M. Falwell, La Majorité Morale et d'autres groupes puissent amener une amélioration temporaire dans quelques domaines, nous savons que cette exhortation à faire faire demi‑tour à l'Amérique ne sera jamais accomplie, car les E.‑U., comme les autres nations de "ce présent monde mauvais" (Gal. 1 : 4), doivent s'enfoncer dans ce grand Temps de Détresse, et laisser la place au Royaume de Dieu sur terre, un Royaume de joie, de paix, de fraternité et de bonne volonté (Héb. 12 : 26‑28). Nous nous réjouissons par avance de "la nouvelle terre, où la justice habite" (2 Pi. 3 : 13).
 

La véritable espérance du monde 

En conclusion, nous attirons l'attention sur le fait que le péché a éloigné de Dieu, véritablement et de façon continue, l'ensemble de l'humanité, à travers tous les Âges de ce monde mauvais ; Satan, l'Adversaire, a employé l'égoïsme et l'orgueil pour travailler le cœur des enfants de la désobéissance (Éph. 2 : 2 ; 5 : 6), afin que les nations soient aveuglées et ne puissent pas voir la Vérité de Dieu. 

Nous indiquons aux hommes le seul Sauveur et la seule espérance du monde, Jésus‑Christ le Juste, le Saint d'Israël, qui donna Sa vie (non perdue dans la mort à cause du péché, mais comme) "une rançon pour tous". Par ce seul homme, Dieu a racheté le monde entier, "car Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui [maintenant, ou dans ' le monde à venir ' ; Matt. 12 : 32 ] ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle" (Jean 3 : 16). 

Rappelez‑vous, aussi, les paroles de Dieu en Mal. 3 : 10 : "Éprouvez‑moi [en accomplissant les termes de votre alliance avec moi] par ce moyen [en ceci, que vous m'apportez l'offrande de votre tout humain], dit l'Éternel des armées, si je ne vous ouvre pas les écluses des cieux, et ne verse pas sur vous la bénédiction, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus assez de place". Ainsi voyons‑nous que la grâce et la faveur de Dieu, de même que Sa capacité et Son désir de bénir ceux qui viennent à Lui au jour convenu, par l'intermédiaire de Christ, sont des choses qui doivent être expérimentées. L'humanité (y compris, espérons‑nous, les Humanistes "guéris") trouvera ceci lorsqu'ils feront partie de "ceux que l'Éternel a délivrés" et qu'ils "retourneront et viendront à Sion avec des chants de triomphe ; et une joie éternelle sera sur leur tête ; ils obtiendront l'allégresse et la joie, et le chagrin et le gémissement s'enfuiront" (És. 35 : 10). 

étendard de la Bible 187 - 190


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