COMMENT ÉTUDIER LA BIBLE ?
"Étudie afin de te montrer approuvé"
(E. B. N° 35 — Septembre 1962)
 

« Étudie-toi à te présenter approuvé à Dieu, ouvrier qui n'a pas à avoir honte, exposant justement [littéralement : « découpant droit »] la parole de la vérité » (2 Timothée 2 : 15).
 

L'APPROBATION de Dieu devrait être le but à atteindre le plus élevé de tous ceux qui professent croire en Lui comme Créateur, en particulier de ceux qui, dans la foi et la consécration, se sont approchés de Lui par Christ, L'ont accepté pour Père, et qui, par conséquent, prétendent à juste titre être attachés à Lui par de précieux liens de parenté comme enfants de Dieu. Sa volonté devrait être pour eux leur loi la plus élevée, et chercher à connaître Sa volonté et à la faire devrait faire partie de leur plaisir de chaque jour et de chaque heure, de même que c'est pour eux un privilège. Ceci implique l'étude, la réflexion, la méditation et la mise en pratique — et non pas une simple formalité de lecture négligente des Écritures, ou de leur exposé, ou un culte purement formaliste, mais l'emploi diligent de tous les moyens valables pour apprendre à connaître Sa volonté afin de l'accomplir. En faisant Sa volonté après que nous l'ayons apprise, nous obtenons Son approbation.

Notre texte donne à entendre que l'on ne peut obtenir la capacité d'exposer droitement la Parole de Vérité que par l'étude de la Parole de Dieu. La vérité scientifique pourrait nous donner beaucoup de connaissances ; cependant, nous nous apercevons que certains qui ont voué leur vie entière à la recherche scientifique ayant trait à l'astronomie, à la géologie, à l'archéologie, à la biologie, à la chimie, à la physique, etc., et qui ont négligé le témoignage de la Parole de Dieu, ont perdu Dieu de vue et sont devenus agnostiques et athées. Toutefois, guidée par la Parole de Dieu, et en harmonie avec elle, toute étude peut être utile, mais elle doit être envisagée, considérée, reçue et suivie du point de vue de la révélation divine. La vraie science n'est pas en désaccord avec les enseignements exposés dans la Parole de Dieu.

L'Apôtre Paul a donné à Timothée le conseil contenu dans notre texte, l'incitant à étudier pour se montrer lui-même approuvé à Dieu. Le serviteur de Dieu doit étudier afin de connaître ce que Dieu approuve et ce qu'Il désapprouve [dans la doctrine, le précepte, etc.…]. Ceci signifie, tout d'abord, que nous devons étudier la Parole de Dieu, la Bible — la révélation qu'Il fait de Son Plan et Sa volonté nous concernant. Puis, en croissant dans la connaissance des Écritures, nous devons de plus en plus les méditer, afin de considérer comment la Parole de Dieu et ses principes peuvent s’appliquer à toutes les affaires de la vie. Nous devrions ainsi étudier la nature de chaque chose qui nous environne pour savoir si elle est bonne ou mauvaise. Le terme étudier de notre texte a sensiblement la même signification que lorsque l'Apôtre dit : « Nous vous exhortons… à vous appliquer à vivre paisiblement ».

Évidemment, l'idée essentielle de notre texte est celle de notre approbation par Dieu, et non par les hommes. Il faut aussi, d'une manière secondaire, chercher l'approbation de tous les hommes et femmes vertueux, mais notre étude ne vise pas ceci en premier lieu. Tout d'abord, nous devons nous appliquer à être agréables à Dieu — pour être approuvés de Lui, que nous ayons ou non l'approbation des autres. Nous remarquons qu'il y a aussi une étude contemplative, telle que David la rapporte en Psaumes 1 : 1, 2 : « Bienheureux l'homme… qui a son plaisir en la loi de l'Éternel, et médite dans sa loi jour et nuit » — pour discerner comment la Parole de Dieu applique la hauteur et la profondeur, la longueur et la largeur de son influence sur lui. Dans notre texte, la pensée primordiale de l'Apôtre est que notre principal but devrait être de plaire à Dieu, d'avoir Son approbation.

Nous ne devons pas oublier que Dieu a promis qu'Il veut guider Son peuple dans la voie où il devrait marcher. Sa promesse est : « Je t'instruirai et je t’enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conseillerai, ayant mon œil sur toi » (Psaumes 32 : 8). Quel est Son œil ? L'œil est un symbole de sagesse. Dieu guide Son peuple (ceux qui se confient entièrement en Lui et qui ne s'appuient pas sur leur propre intelligence — Proverbes 3 : 5) au moyen de Sa sagesse. Par elle, Il donne le conseil nécessaire. Jésus (1 Corinthiens 1 : 30) a été fait sagesse (Son œil) pour nous, et Jésus, à son tour, emploie la Bible, dans ses diverses parties, pour nous conseiller, pour nous donner la lumière sur notre sentier (Psaumes 119 : 105 ; Apocalypse 5 : 5-9 ; voir « La Réconciliation entre Dieu et l’homme », pp. 36, 37 ; en français, édition 1962, pp. 27, 28). Par, conséquent, dans un sens secondaire, la Bible est l'œil de Dieu, Sa sagesse par laquelle Il conseille Son peuple, en lui donnant de temps en temps, par Jésus, la révélation de la vérité au temps du besoin et au temps convenable pour être comprise. Dans un troisième sens, l'œil de Dieu se rapporte aux porte-parole humains de Son cher Fils, qui nous expliquent la Bible pour nous éclairer (Apocalypse 1 : 16, 20).

Jésus a promis à Ses fidèles « veilleurs » que le Saint-Esprit, « l’esprit de vérité », les guiderait dans toute la vérité et leur montrerait des choses à venir ; ceci s'applique jusques et y compris la période de Son second Avènement (Jean 16 : 13 ; Luc 12 : 37). Mais hélas, nombre de soi-disant chrétiens ne sont pas des veilleurs, ne sont pas des étudiants attentifs de la Parole de Dieu, et par conséquent, ne connaissent pas LE DIVIN PLAN DES ÂGES, l'accomplissement de nombreuses prophéties bibliques dans la période actuelle et « des choses qui doivent arriver ». Au lieu de cela, dans les « derniers temps » (temps dans lesquels nous vivons actuellement), « quelques-uns apostasieront de la foi, s'attachant à des esprits séducteurs et à des enseignements de démons » ; car le temps est venu (les temps fâcheux de ces derniers jours de l’Âge de l'Évangile) « où ils ne supporteront pas le sain enseignement… [où] ils détourneront leurs oreilles de la vérité, et [où ils] se tourneront vers les fables » (1 Timothée 4 : 1 ; 2 Timothée 3 : 1 ; 4 : 3-5).
 

QUALITÉS NÉCESSAIRES POUR OBTENIR

ET RETENIR LA VÉRITÉ

Dieu ne révèle pas Ses secrets à n’importe qui, mais seulement à ceux qui ont certaines qualités de cœur et d'esprit. Sept qualités sont particulièrement nécessaires : (1) l'humilité (Matthieu 11 : 25) ; (2) la douceur (« Il fera marcher dans le droit chemin les débonnaires et Il enseignera Sa voie aux débonnaires » — Psaumes 25 : 9) ; (3) la révérence (« Le secret de l'Éternel est pour ceux qui Le craignent [révèrent] pour leur faire connaître son alliance » — Psaumes 25 : 14) ; (4) la faim et la soif de la justice (« Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car c'est eux qui seront rassasiés » — Matthieu 5 : 6 ) ; (5) la sainteté (« la sainteté sans laquelle nul ne verra le Seigneur » — Hébreux 12 : 14) ; et (6, 7) un cœur honnête et bon (« Mais ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, la retiennent dans un cœur honnête et bon, et portent du fruit avec patience » — Luc 8 : 15).

L'humilité est nécessaire, car elle permet d'avoir une estimation convenable, modeste, de soi-même, et de sentir ses manquements et son besoin de Dieu, de Christ, de la Bible et de ses enseignements. La douceur [« meekness » : qualité qui permet à son possesseur de se laisser enseigner] est nécessaire, car elle offre à l'esprit l'aptitude à pouvoir être enseigné et, au cœur, la soumission qui le rendra ouvert et sensible aux enseignements convenables. La révérence est nécessaire, car sans elle, on ne peut recevoir la Vérité de Dieu en récompense, tandis qu'avec elle on le peut. La faim de la Vérité et de la justice (droiture — trad.) — un désir ardent de les posséder — est nécessaire à quelqu'un pour que son amour pour elles soit capable de surmonter les obstacles du chemin qui conduit à la Vérité. Ceux qui ont réellement faim chercheront la nourriture avec zèle et la mangeront de tout cœur.

Chez la plupart de ceux qui professent être des chrétiens, la difficulté provient du fait qu'ils n'ont pas réellement faim du Pain de vie — ils n'ont pas suffisamment faim pour fouiller diligemment les Écritures afin d'en extraire la Vérité et, ensuite, de la manger de tout cœur. La sainteté — une mise à part du commun et de l'ordinaire, et une consécration à la vérité et à la justice — est également nécessaire. L'honnêteté du cœur et de l'esprit est nécessaire pour accepter la Vérité comme une certitude, puisqu' un cœur malhonnête se heurte naturellement à la Vérité, tandis qu'un cœur honnête a de l'affinité pour la Vérité. Enfin, la bonté du cœur est nécessaire ; de même que « ceux qui se ressemblent s’assemblent », la Vérité étant une expression de la bonté, un cœur bon l'apprécie naturellement.

Telles sont les qualités du cœur que quelqu'un doit posséder, au moins dans une certaine mesure, s'il veut obtenir la Vérité et continuer à l'obtenir au fur et à mesure qu`elle est du temps convenable. Ces qualités doivent ainsi croître et augmenter chez celui qui désire conserver la Vérité. La raison pour laquelle certains, qui avaient d'abord compris la Vérité de la Parole de Dieu, l'ont perdue plus tard, est qu'ils n'avaient plus ces qualités du cœur à un degré suffisant.
 

L’ÉTUDE EST PLUS IMPORTANTE QUE LA LECTURE

            Certains lisent la Bible toutes les fois qu'ils en ont l'occasion et essaient de la lire d'une manière consécutive autant de fois qu'il est possible durant leur vie, pensant ainsi avoir la plus haute approbation de Dieu. La lecture de la Bible est recommandable pour se familiariser avec le texte et les histoires de la Bible, et pour en tirer les leçons relatives à notre vie quotidienne, nous rendant ainsi capables de prendre une position convenable vis-à-vis du mal, c'est-à-dire de le haïr, de le fuir et de s'y opposer, et de prendre une position convenable vis-à-vis du bien, c'est-à-dire de l'aimer, de le pratiquer et de l'encourager dans sa culture en nous-mêmes et chez d'autres. La lecture de quelques livres comme les Psaumes et les Proverbes est tout indiquée pour nous aider à prendre une telle position contre le mal, et pour le bien et pour la dévotion.

            Toutefois, la lecture de la Bible, en privé ou en public, n’est pas suffisante. Le texte ci-dessus nous exhorte à l’étudier. D'autres passages des Écritures approuvent également l'étude de la Bible et l'ordonnent au peuple de Dieu (Jean 5 : 39 ; Deutéronome 29 : 29 ; Néhémie 8 : 7, 8 ; Psaumes 1 : 2 ; 119 : 96 à 100, 103 à 105, 129 à 131, 140 ; Ésaïe 8 : 20 ; 30 : 21 ; Jérémie 15 : 15 ; Ézéchiel 3 : 10 ; Luc 11 : 28 ; Actes 8 : 27-35 ; 17 : 11 ; Romains 15 : 4 ; 2 Pi. 3 : 2 ; Apocalypse 1 : 3).

En conséquence, tous les véritables enfants de Dieu conviennent que la Bible doit être étudiée ; mais tous ne sont pas d'accord quant à la meilleure méthode d'étude. La question se pose [donc] de savoir quelle est la méthode la plus profitable pour nous et la plus agréable à l'Éternel.

Beaucoup considèrent la Bible comme un manuel, et l'étudient en suivant chapitre par chapitre, verset par verset. Mais bien que ce soit un livre de textes, la Bible n'est pas un manuel. Pourquoi disons-nous ceci ? Parce qu'un manuel bien préparé est un traité systématique, progressif et complet sur un certain sujet. Par ex. : un manuel d'arithmétique bien préparé est un manuel de mathématiques, et ses sujets sont disposés d'une manière systématique, progressive et complète. Il traite d'abord des principes généraux et des axiomes, puis des signes ; il expose ensuite successivement l'addition, la soustraction, la multiplication et la division ; il applique ces opérations aux nombres entiers, aux fractions, aux nombres composés, aux facteurs, aux nombres décimaux, etc. Il s'étend ensuite sur le calcul du pourcentage, de l'intérêt, de la racine carrée, de la racine cubique, etc., jusqu'à ce qu'il ait couvert le sujet en entier. Il traite par conséquent du contenu d'une manière systématique, progressive et complète ; c’est donc un manuel. Les mêmes remarques s'appliquent à tout manuel bien préparé concernant, par ex., la langue, l'art, .la science, l'histoire, la philosophie, etc.

Mais quiconque est familiarisé avec la Bible sait qu'elle n'est pas préparée de cette manière. On ne trouvera, en aucun endroit de la Bible, une discussion dans un ordre logique et progressif sur un sujet donné. Prenez l'un quelconque de ses sujets, par ex., la repentance, la foi, la justification, Dieu, Christ, le Saint Esprit, l’homme, la. rançon, le jour du jugement, etc., et vous trouverez que ses pensées sur le sujet donné sont éparpillées [ou disséminées] à travers toute la Bible, associées à des pensées relatives à d'autres sujets, lesquelles pensées sont également données dans de nombreux passages dispersés à propos d'autres sujets encore présentés également d’une manière fragmentaire, etc. C'est pour cette raison que, pour beaucoup d'étudiants, la Bible est le livre le plus compliqué, le plus embrouillé du monde. Pour eux, c'est une énigme plus grande que mille casse-tête chinois combinés en un — et les casse-tête chinois sont généralement considérés comme les plus compliquées des inventions humaines.

La Bible elle-même enseigne formellement qu'elle n'a pas été écrite d'une manière systématique, comme un manuel. Ésaïe 28 : 9 à 13 montre que ses pensées données sur divers sujets se trouvent « un peu ici, un peu là », entremêlées « un peu ici, un peu là » à d'autres sujets. Les versets 9 et 10 montrent que cette composition de la Bible est faite afin de donner aux fidèles le genre d'enseignement destiné à les aider au milieu de leurs épreuves, tandis que le verset 13 montre qu'elle est aussi destinée à faire trébucher les indignes. David et St Paul donnent ce même témoignage (Romains 11 : 9, 10).

Si, lorsque la phase [ou partie] terrestre de Son Royaume sera établie et que le Grand Chemin de Sainteté sera ouvert, ce sera le dessein de Dieu de rendre la Bible si facile à comprendre que les voyageurs, même insensés, ne pourront s'égarer (Ésaïe 35 : 8 ; 11 : 9 ; Jérémie 31 : 34), ce n'est pas Son dessein de la rendre aussi simple à tous [maintenant] pendant l’Âge de l’Évangile, en particulier dans Son sens le plus profond. C’est à dessein qu’Il a caché la signification de la Bible aux indignes, et la nature même de son arrangement « un peu ici, un peu là » de sa composition y a contribué. Jésus a parlé en paraboles pour cacher la signification de Ses paroles aux indignes (Matthieu 13 : 34, 35 ; Marc 4 : 11, 12).
 

LA MEILLEURE MÉTHODE D’ÉTUDE

EST LA MÉTHODE TOPIQUE [ PAR SUJET ]

Puisque la Bible n'est pas un manuel, mais un livre de textes comprenant divers sujets discutés « un peu ici, un peu là », elle doit être étudiée d'une manière topique, tant en privé qu’en assemblée, plutôt que d'une manière consécutive, chapitre par chapitre, verset par verset, afin de la comprendre clairement, en particulier dans sa plus profonde signification. Les concordances, les bibles commentées, etc., sont utiles pour aider l’étude topique. Mais même avec ces guides, la plupart des étudiants de la Bible la trouvent difficile à comprendre, et la grande majorité ne la comprend pas. Beaucoup de points importants ne peuvent être compris comme il faut par qui que ce soit, si sérieux, si recueilli et si pieux qu’il puisse être, avant le temps convenable (Matthieu 13 : 9 à 17).

Comme nous l'avons déjà fait remarquer, Dieu a fait de Jésus l'Interprète de la Bible (Apocalypse 5). C'est Lui qui en a ouvert les sceaux, un à un, et révélé la Vérité corme nourriture au temps convenable pour le peuple de Dieu, nourriture nécessaire durant les différentes étapes de l'Âge de l'Évangile (Apocalypse 2 et 3). Nous avons montré dans le numéro de Mai (en anglais — traducteur) que nous vivons actuellement dans la phase [ou période] de Laodicée, la dernière phase [ou période], dans laquelle Jésus tient un festin spécial de Vérité du temps convenable pour ceux qui ouvrent lorsqu’Il frappe à la porte (Apocalypse 3 : 20).

Jésus a employé des porte-parole humains comme interprètes et instructeurs spéciaux par lesquels Il révèle le conseil entier de Dieu à Son peuple (Actes 20 : 27). Depuis que les Apôtres se sont endormis, et sauf en ce qui concerne des parties secondaires, Jésus a employé invariablement certains des « prophètes de seconde ligne », les anciens généraux dans l'Église, c'est-à-dire les membres-étoile, pour faire connaître par leurs paroles et leurs écrits ces parties importantes de la Vérité du temps convenable (1 Corinthiens 12 : 28 ; Éphésiens 3 : 5 ; 4 : 11 ; Matthieu 24 : 45-47 ; Apocalypse 1 : 3, 16, 20 ; 19 : 10 ; 22 : 8 à 10). Certains de ces serviteurs ont été employés à la préparation de manuels, composés par sujets sur divers thèmes bibliques, à l'usage du peuple de Dieu dans son étude de la Bible.

Nous ne connaissons rien d'équivalent aux six volumes des études dans les écritures et aux autres ouvrages (comme La Vie - La Mort – L’Au-delà), aux brochures (comme l'Enfer de la Bible) [voyez la liste de nos publications] pour aider à l'étude de la Bible et obtenir la Vérité du temps convenable relative à la période de Laodicée ; nous y trouvons les principaux sujets des Écritures, tirés « un peu ici, un peu là », présentés d'une manière systématique, progressive et complète, appuyés de nombreuses citations des diverses parties des Écritures, l'ensemble manifestant l'harmonie de chaque passage scripturaire avec lui-même, de chaque doctrine des Écritures avec elle-même, et avec tous les autres passages et doctrines des Écritures, avec le caractère de Dieu, avec la Rançon, avec les faits et avec les desseins de la Bible. L'usage de ces écrits disposés par sujets permet, non seulement de comprendre certaines choses au sujet de la Bible, mais de comprendre également la Bible elle-même et son message de Vérité du temps convenable. Elle devient ainsi un livre vivant dont les pages livrent la Vérité qui satisfait l'esprit et le cœur, comme rien d'autre ne peut le faire.

Ces ouvrages d'études bibliques, disposées par sujets, doivent être étudiés avec grande attention, et avec un esprit empressé à rechercher et à examiner avec soin les passages bibliques cités. Les pensées données dans ces ouvrages ne doivent pas être acceptées avec un esprit passif qui ne se pose pas de questions, mais elles doivent être méditées, et acceptées seulement si nous les trouvons en harmonie avec elles-mêmes, avec tout passage et toute doctrine des Écritures, avec le caractère de Dieu, avec la Rançon, avec les faits et les desseins de la Bible. Les Écritures recommandent ce procédé (Ésaïe 8 : 20 ; 1 Thessaloniciens 5 : 21 ; 1 Jean 4 : 1 à 3 — dans cette dernière citation, le mot « esprits » se rapporte à des enseignements). 

De plus, l’éloge que fait l'Apôtre Paul des Béréens et de leur méthode d'étude des Écritures (Actes 17 : 10 à 12 ) montre que la méthode topique simplement esquissée ci-dessus est évidemment l'idéal biblique. Paul ne leur recommanda pas d'étudier la Bible d'une manière consécutive, chapitre par chapitre, verset par verset, ou de chercher à en tirer des significations pour eux-mêmes. Ils n'agissaient certainement pas ainsi. La méthode suivie était la suivante : St Paul leur expliquait d'une manière systématique, progressive et complète certains sujets des Écritures, par ex., la mission de Jésus comme Messie, Sa mort en sacrifice, etc., en leur apportant des preuves et des illustrations par divers textes bibliques et faits. Ils lui accordaient toute leur attention — « ils reçurent la parole avec toute bonne volonté ».

Même à cette époque, les Béréens ne commençaient pas l'étude d'un livre de la Bible d"une manière consécutive afin d'en deviner quelque chose ; mais « ils examinaient chaque jour les Écritures », c'est-à-dire qu'ils fouillaient « un peu ici, un peu là » dans les Écritures, ayant recours aux passages éparpillés çà et là et cités pour leur étude par St Paul. Ils n'acceptaient pas non plus ses explications avec un esprit passif et dépourvu de curiosité. Ils les vérifiaient plutôt en examinant chaque jour les Écritures pour voir si les choses enseignées étaient exactes. Il n'est pas étonnant que, parlant d'eux, les Écritures déclarent qu'ils étaient nobles ! Il n'est pas étonnant que cette méthode en ait gagné beaucoup à la foi en la Vérité ! Il n'est pas étonnant non plus que la méthode d'enseignement de St Paul et leur méthode d'étude par sujets avec des textes des Écritures à l'appui, aient été appelées des Études bibliques béréennes !

Si nous employons fidèlement cette méthode d'étude biblique approuvée par les Écritures — l'étude biblique topique, l'étude biblique béréenne — nous pouvons avoir vraiment l'assurance que nous sommes « approuvés de Dieu » à cet égard. Toutefois, nous devons nous souvenir que nous ne devons pas seulement étudier les doctrines et les préceptes, mais aussi avoir notre ligne de conduite en harmonie avec eux. Comme de loyaux soldats de la croix de Christ, nous devons non seulement apprendre les instructions du Capitaine de notre Salut, mais également les mettre en pratique et endurer les difficultés à Son service (2 Timothée 2 : 3).
 

DES OUVRIERS QUI N'ONT PAS À AVOIR HONTE

Le mot « ouvrier » de notre texte suggère la pensée d'être engagé dans un service. Cette injonction s’applique à tous les consacrés de Dieu. Nous sommes Ses serviteurs. Un grand travail se poursuit ; ce travail est l'appel des derniers membres de la semence d'Abraham qui aideront les Anciens Dignes à bénir toutes les familles de la terre (Genèse 12 : 3 ; 22 : 16-18 ; Galates 3 : 7-9, 16, 29). Leur préparation a lieu en vue de la place qu'ils obtiendront dans le Royaume. Nous devons être des ouvriers qui cherchent à se préparer eux-mêmes et qui cherchent à aider les autres à se préparer également pour ce Royaume. Nous avons le privilège de servir le plus grand de tous les maîtres, et la plus grande de toutes les causes ! Qu'il est merveilleux d'être des « ambassadeurs de Christ » (2 Corinthiens 5 : 20).

Nous devons nous souvenir que c’est l'abeille ouvrière qui fait le miel. Nous ne devons pas être des oisifs et des faux-bourdons, car ceux-ci n'auront aucune place dans le Royaume. Dieu appelle maintenant à Lui ceux qui veulent Le servir même dans des conditions désavantageuses. Nous devons donc nous souvenir que nous sommes des serviteurs, et qu'à moins d'être développés d’une manière convenable et de trouver le service adéquat, nous ne pouvons avoir une place parmi la semence pré-millénaire d'Abraham dans le Royaume de Dieu. « En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples » (Jean 15 : 8).

Si, comme ouvriers de Dieu, nous avons étudié convenablement Sa Parole et l’avons appliqué à notre cœur et à notre vie, nous n'aurons jamais à avoir honte. Nous n'aurons jamais à baisser la tête par suite d'une défaite au cours d'une controverse avec ceux qui sont aveuglés par l'erreur, mais nous serons parfois capables de convaincre ceux qui nous combattent (Tite 1 : 9 ; 1 Pierre 3 : 15). L’Éternel nous donnera une bouche et une sagesse à laquelle nos adversaires ne pourront répondre ou résister (Luc 21 : 15 ; Actes 6 : 10 ; Ésaïe 54 : 17 ). Si nous n'avons pas honte de notre Seigneur et de Sa Vérité, mais sommes fidèles en proclamant l'Évangile, et si nous voulons même souffrir comme Chrétiens, Il n'aura pas honte de nous et nous ne serons pas confus lorsqu'Il montera sur Son trône dans le Royaume (Marc 8 : 3 8 ; Philippiens 1 : 20 ; 1 Jean 2 : 28 ; 1 Pi . 4 : 16).
 

DISPENSANT DROITEMENT LA PAROLE DE VÉRITÉ 

Il est nécessaire de dispenser droitement [justement] la Parole de Vérité pour être des ouvriers qui n'ont pas à avoir honte. Beaucoup commettent l'erreur de ne pas la dispenser droitement, n'appliquant pas les Écritures en leurs propres temps et saisons et dans leur contexte convenable. Ainsi, de nombreux passages des Écritures applicables seulement à une époque passée depuis longtemps sont-ils fréquemment cités pour une application présente ou future, et ceux qui appartiennent uniquement au futur sont-ils cités comme étant d'une application présente ou passée. Ceci occasionne beaucoup de confusion et semble parfois rendre la Parole de Dieu contradictoire en elle-même, car ce qui appartient à une dispensation n'est pas vrai dans une autre et ne s'y applique pas. Il y a une tendance générale à l'erreur en ne discernant pas comment dispenser droitement la Parole de Vérité.

Pour aider ceux qui étudient sérieusement la Bible à dispenser droitement la Parole de Vérité, nous recommandons les études dans les écritures mentionnées ci-dessus, en particulier la Clef de la Bible : l'ouvrage ayant pour titre le divin plan des âges (nous serions heureux d'en envoyer un exemplaire à ceux qui ne pourraient l'acheter). Cette Clef de la Bible ouvre les Écritures ; elle montre les divers Âges et Dispensations et l'époque dans laquelle nous vivons ; elle expose le Plan de Salut de Dieu pour l'Église et pour le monde ; elle explique comment savoir exactement où et comment appliquer les divers passages des Écritures ; elle facilite la compréhension de la Bible ; elle nous aide à connaître la volonté de Dieu avant d’essayer de la faire.

Nombre de ceux qui professent être des chrétiens commettent l'erreur d'essayer da servir Dieu selon leur propre voie, au lieu de le faire selon la Sienne telle qu'elle est révélée dans les Écritures. Ils servent au hasard en essayant de deviner quelle peut être Sa volonté ; ils courent d'une manière incertaine ; ils combattent comme battant I'air (1 Corinthiens 9 : 26). Souvenons-nous des paroles du Maître (Matthieu 7 : 21-23) : « Ce ne sont pas tous ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le royaume des cieux ; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs [qui étaient très mal informés] me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé [prêché] en ton nom ? Et n'avons-nous pas chassé des démons [quelques-uns employant même Son nom pour ce faire] en ton nom ? Et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom [y compris certaines guérisons physiques miraculeuses ; voyez notre N° spécial : Guérisons par la foi] ? Et alors je leur déclarerai : Je ne vous ai jamais connus [jamais reconnus ni autorisés à faire de telles œuvres comme étant la volonté de Dieu] ; retirez-vous de moi, vous qui pratiquez l'iniquité [en déshonorant Dieu, au moyen, par ex., de vos doctrines païennes du purgatoire et du tourment éternel, des prières aux « saints », de la justification par les œuvres, de la négation du mérite de la Rançon du sang versé de Jésus, des fausses représentations de l'existence, du caractère, des desseins et des plans de Dieu] ».

                    En conséquence, comme véritables serviteurs de Dieu, étudions pour nous montrer approuvés de Lui, nous efforçant sérieusement d'apprendre et de ne faire que Sa volonté, afin que nous puissions être des ouvriers qui n'aient pas à avoir honte ; à cette fin, dispensons droitement la parole de Vérité, servant Dieu comme des enfants obéissants, « obéissants à la foi », « obéissants en toutes choses » ; en nous appliquant correctement la précieuse Vérité et en annonçant aux autres « la nourriture du temps convenable », dispensée droitement et présentée honnêtement, non pas pêle-mêle, ni d'une manière embrouillée. « Dieu n'est pas [un Dieu] de désordre » (1 Corinthiens 14 : 33) ; c'est un Dieu d'ordre, et Il désire que Ses serviteurs suivent Son exemple, et se conforment à Lui, à Son caractère et à Ses voies (ésaïe 55 : 11).
 

Étendard de la Bible N° 35 — Septembre 1962


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