CE TEXTE PRÉSENTE les deux événements
les plus importants dans l'histoire du monde — la mort et la
résurrection de notre Seigneur.
Antérieurement à Son existence humaine, Jésus était
un être‑esprit, inférieur au plan divin, mais supérieur aux autres
ordres d'anges. En Jean 1 : 18, Il est décrit comme « le Fils unique,
qui est dans le sein du Père ». Le verset 3 déclare : « Toutes choses
furent faites par lui, et sans lui pas une seule chose ne
fut faite de ce qui a été fait ».
Pensez à l'immensité et à la splendeur de l'univers
physique, aux innombrables armées de créatures intelligentes angéliques
et humaines — qu'Il amena à l'existence par la puissance qui Lui fut
conférée [par Dieu] ! Songez à la magnificence du Parvis céleste et à la présence
du divin Père, le grand Empereur de l'Univers — et au fait que tout cela
appartenait à Jésus avant qu'Il ne S'abaissât à la condition inférieure
de la nature humaine. Lui qui était si riche devint pauvre pour nous,
afin que, par Sa pauvreté, nous fussions enrichis (2 Corinthiens 8 : 9).
Profonde fut
l'humiliation de Jésus. Il naquit de parents humains humbles, dans une
écurie [« a stable »], couché dans une crèche avec les animaux de l'étable,
dans la petite ville de Bethléhem — et élevé dans la ville méprisée de
Nazareth. Bien que la terre fût Sienne, Il n'en revendiqua pas la
moindre parcelle. Bien que tout l'argent et tout l'or fussent Siens,
ainsi que le bétail sur un millier de collines, Il ne réclama rien de
tout cela. À propos de Ses propres voyages, Il fit observer que « Les
renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des demeures ; mais
le fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête » (Matthieu 8 : 20).
LA MORT DE JÉSUS
À l'âge de 30 ans, Il sortit de l'ombre et
commença à proclamer Sa mission au monde. Il vint vers Son peuple — la
nation juive — mais ils [les Siens] ne Le reçurent pas (Jean 1 : 11). Il
fut dédaigné et rejeté par eux (Ésaïe 53 : 3). Ils Le mirent à mort tel
un criminel. Avec quelle intensité Il ressentit l'humiliation lorsque, à
la coupe de la mort, vint s'ajouter la lie amère de l'ignominie et que,
l'âme angoissée, Il s'écria : « Mon Père, s'il est possible, que cette
coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme moi je veux, mais
comme toi tu veux » (Matthieu 26 : 39).
Personne ne Le pleura à l'exception de quelques
personnes humbles qui, en toute douceur et simplicité de
cœur, avaient
reçu Son enseignement. Ils murmurèrent : « Nous espérions qu'il était
celui qui aurait rédimé Israël » (Luc 24 : 21).
Christ « livré pour nos fautes » signifiait
livré à
la mort. Son abaissement de la nature spirituelle à la nature humaine
n'était que préparatoire à l'offrande du grand sacrifice qui
devait accomplir la rédemption du monde. C'est ce que voulait dire notre
Seigneur lorsqu'Il déclara : « Tu m'as formé un corps » pour souffrir la
mort, et : « Voici, je viens... pour faire, ô Dieu, ta volonté »
(Hébreux 10 : 5, 7 ; 2 : 9). Et encore : « Il est impossible que le sang
de taureaux et de boucs ôte le péché », et : « Tu n'as pas pris plaisir
aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché » (Hébreux 10 : 4, 6).
Les sacrifices-types sous la Loi mosaïque ne suffisaient pas pour
satisfaire la Justice, mais typifiaient seulement le grand sacrifice
qu'Il était sur le point d'accomplir.
« Vie pour vie »
(Deutéronome 19 : 21)
Il était impossible à qui que ce soit de libérer
l'homme de la condamnation à mort. Le sang des taureaux et des boucs ne
le pouvait pas. Le Fils de Dieu Lui-même ne pouvait le faire à moins
qu'Il ne fût changé à la nature humaine. Un homme parfait
[Adam] avait
péché, et un homme parfait devait être exigé pour être sa
rançon. Un tel homme ne pouvait être issu de la semence d'Adam, car
toute la postérité d'Adam avait hérité [par la voie de l'hérédité] de sa condamnation. Le Fils de
Dieu fut cet homme. Engendré (1) de Dieu et né d'une femme, Il
était de nature humaine, mais sans sa condamnation. Ceci fut indiqué
dans le message de l'ange à Marie : « la sainte chose qui naîtra sera
appelée Fils de Dieu » (Luc 1 : 35).
(1) Engendrer : du grec... qui signifie donner naissance,
amener à l'existence, créer, quelles que soient les voies
(création, procréation) utilisées à cette fin.
Jésus dit de Lui‑même : « Je mets ma vie
pour les brebis » (Jean 10 : 15 ; nous mettons en italique). Il donna Sa
nature humaine pour le genre humain, comme Offrande pour le péché du
monde. Il affirma ceci très clairement en parlant de Sa chair,
« laquelle moi je donnerai pour la vie du monde » (Jean 6 : 51). Jamais
Il ne reprit pour Lui‑même ce prix de la rédemption. Lorsqu'Il
ressuscita d'entre les morts, Il n'était plus de nature humaine, mais de
nature divine. Les Écritures disent de Lui : « ayant été mis à mort
chair, mais rendu vivant Esprit » (1 Pi. 3 : 18).
Puisque tous les humains ont hérité des
imperfections par Adam, la vie d'Adam étant donc rachetée par la mort de
l'homme Christ Jésus, ils auront également part à la rédemption. Ainsi
est‑il écrit : « Car, comme par la désobéissance d'un seul homme,
plusieurs (1) ont été constitués pécheurs, ainsi aussi, par l'obéissance
d'un seul, plusieurs (1) seront constitués justes » (Romains 5 : 19). Ainsi,
le Fils de Dieu fut livré pour les offenses du monde et les nôtres.
(1) Note D. : litt. : « les
plusieurs », c. à d. la masse en relation avec la personne en question.
Le Père offrit Son
Fils
L'expression en Romains 4 : 25, « livré pour nos
fautes », est une sublime déclaration concernant l'amour de Dieu,
qui livra gratuitement Son Fils pour nous tous. Lorsque nous contemplons
le sacrifice de Christ Se soumettant et donnant Sa vie en faveur du
monde, nous ne devons jamais oublier le sacrifice de notre Père céleste
qui livra ainsi, pour la rédemption de tous, le précieux Fils de Son
amour à cette humiliation, à cette souffrance et à cette mort. En ceci,
assurément, est manifesté l'amour de Dieu envers l'homme, en ce qu'Il
offrit Son Fils unique engendré afin qu'Il meure pour tous.
Probablement, ceux qui sont parents sont à même d'apprécier le sacrifice
inestimable fait par le Père en offrant ce grand Don.
LA RÉSURRECTION DE
JÉSUS : LA
GARANTIE
Nous en arrivons maintenant à la seconde
proposition de notre texte — la résurrection de notre Seigneur. Bien que
rachetée de la mort par le précieux sang de Christ, le dessein de Dieu
n'est pas de perpétuer l'existence d'une race pécheresse et
imparfaite mais, au contraire, de la délivrer à la fois du péché et
de sa sentence légitime, la mort. Tandis que le droit légal
d'opérer cette délivrance fut garanti par la mort de Christ, le
processus de son accomplissement nécessitera un temps considérable.
Il est écrit que Dieu « a établi un jour auquel il doit juger en justice
la terre habitée, par l'homme qu'il a destiné à cela, de quoi il a donné
une preuve certaine à tous, l'ayant ressuscité d'entre les morts »
(Actes 17 : 31). En outre, « Il a donné tout le jugement au Fils » (Jean
5 : 22).
La résurrection de Christ constitue l'assurance
que cette grande oeuvre se réalisera. Si Son sacrifice n'avait pas été
acceptable, s'Il avait en quelque manière encouru la condamnation à mort
en ne réussissant pas à satisfaire les exigences de la Loi, jamais Il
n'aurait pu obtenir une résurrection, et toute notre espérance aurait
été anéantie (1 Corinthiens 15 : 17).
Le Rétablissement
garanti
La résurrection de Jésus constitue le gage que la
grande oeuvre de réveil et de rétablissement du monde se réalisera aussi
au temps convenable. Elle est la bénédiction impliquée dans la promesse
faite à Abraham : « toutes les nations de la terre seront bénies en ta
semence » (Genèse 22 : 18), laquelle semence, dit Paul, « est Christ »
(Galates 3 : 16).
Elle est aussi la bénédiction préfigurée dans le
type du Jour de Réconciliation. Revêtu de vêtements de gloire et de
beauté, le souverain sacrificateur représente le Christ ressuscité,
établi dans Son office (Exode 28 : 1-38 ; Figures du Tabernacle, pp. 30
à 36). Il élevait ses mains pour bénir le peuple, préfigurant la
bénédiction de l'humanité. Le monde déchu, maintenant prostré dans la
mort, sera ressuscité par le Christ glorieux et puissant, son Souverain
Sacrificateur (Lévitique 9 : 22, 23). La résurrection de Christ Lui‑même
est un gage de la résurrection de Son peuple et de celle du monde. Aussi
sûrement que chaque jour se lève, ainsi la prison de la mort libérera
ses captifs (Ésaïe 61 : 1).
Nous louons Dieu pour la glorieuse perspective !
« À celui qui est assis sur le trône et à l'Agneau, la bénédiction,
l'honneur, la gloire et la force, aux siècles des siècles ! »
(Apocalypse 5 : 13).
« Vous, choeurs de la Nouvelle Jérusalem,
Vos plus douces notes emploient,
Pour chanter la victoire pascale
En accents de sainte joie.
Car le Lion de Juda se libère de ses chaînes,
Écrasant la tête du serpent ;
Et sur les lieux sépulcraux il fait entendre sa voix
Afin de réveiller les morts emprisonnés ».
Extrait de Hymns Ancient and Modern — Traduction
libre.